Test de Bayonetta 3: La sorcière la plus badass du jeu vidéo est de retour
Connaissez-vous Bayonetta? Cette saga développée par PlatinumGames met en scène une héroïne éponyme, une sorcière ultra-sexy et l’un des personnages les plus «badass» du jeu vidéo. Depuis sa création en 2009, la saga connaît un joli succès critique et commercial. Chaque nouvel épisode est toujours un peu plus attendu par les fans. D’ailleurs, Bayonetta 3 se sera fait particulièrement attendre puisqu’il avait été annoncé en 2017. Cinq ans plus tard, l’attente touche à sa fin puisque le jeu sort ce vendredi 28 octobre, en exclu sur Nintendo Switch.
Un jeu qui part dans tous les sens
Mais attention, s’il est doté d’une très bonne réputation, ce n’est pas pour autant un jeu à mettre entre toutes les mains. Tout d’abord, l’univers sorti tout droit de l’imagination de développeurs japonais est complètement WTF, parfois sans queue ni tête. On ne va pas trop en dévoiler mais la première heure de jeu donne immédiatement la couleur. Ce côté décalé est présent tout au long du jeu, que ce soit dans les situations mais aussi dans le gameplay. Bayonetta 3 prend ainsi temporairement des allures de versus fighting, de rail shooter ou encore de jeu old school en 2D. Il réserve ainsi plein de surprises.
Bayonetta change constamment de réalité et le jeu peut parfois vraiment partir dans tous les sens. Si les fans de la première heure ne seront pas surpris, les néophytes seront sans doute un peu déstabilisés et ils devront se montrer patients. En effet, il faut attendre quelques heures pour rentrer dans l’univers de Bayonetta 3. Mais une fois que c’est fait, c’est un régal et le jeu se montre très addictif.
Une version censurée?
On ne va pas se mentir, des fans nous l’ont confirmé, si Bayonetta rencontre tant de succès, c’est aussi à cause de la plastique virtuelle de son héroïne. Les développeurs jouent avec ce côté sexy. Mais avouons-le, en 2022, ce n’est pas toujours de très bon goût. Quand l’héroïne invoque un démon pour se battre à ses côtés par exemple, elle porte systématiquement en body string. Et on peut se demander si c’était vraiment nécessaire… Conscients de cela, les développeurs ont introduit le mode le mode «Ange Naïf» qui permet de jouer à une version censurée et donc moins dénudée du jeu.
Des combats à foison…
Si vous n’aimez pas les combats ou que vous avez tendance à avoir mal aux doigts à force d’enchaîner les combos, alors Bayonetta 3 n’est sans doute pas pour vous. Même s’il est accessible à tous grâce à ses différents niveaux de difficulté, c’est avant tout un beat’em up où les combats se suivent à toute vitesse et où le joueur doit enchaîner et maîtriser les combos en alternant les coups de poing, les coups de pied et les tirs avec le pistolet. Il faut s’y faire: entre les combos, les sorts et les alliés, les combats peuvent malheureusement parfois devenir très brouillons.
… des nouveautés en pagaille
Une fois ces considérations passées, place au jeu. Les fans de la saga seront aux anges. La sorcière a désormais de nouveaux coups et combos dans son sac avec notamment la possibilité de faire des esquives qui, réalisées à la perfection, pourront vous donner un fameux avantage lors des combats. À tout moment, elle peut aussi invoquer des démons surpuissants qui viendront se battre à ses côtés. Vous devrez ainsi faire un peu de stratégie en choisissant les démons qui vous accompagneront.
Autre nouveauté importante qu’on découvre après trois bonnes heures de jeu: Bayonetta est rejointe par une autre héroïne jouable: Viola, une apprentie sorcière. Armée d’une épée, de fléchettes et accompagnée d’un démon félin, un chat géant nommé Chouchou, elle apporte encore un peu plus sang neuf à la saga et c’est une excellente chose. Si Bayonetta 2 avait été vu par certains comme un Bayonetta 1.5, ici il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’une suite à part entière avec de nombreuses nouveautés.
Côté graphisme, Bayonetta 3 n’est pas moche mais on ne peut pas dire qu’il en mette plein les yeux. En effet, bientôt six ans après sa sortie, la Nintendo Switch commence à montrer ses limites et elle n’a pas permis aux développeurs de faire des miracles. Par contre, ils ont mis un point d’honneur à ce que le jeu tourne en 60 FPS. La fluidité est donc presque parfaite et c’est bien ce qu’il fallait pour les combats de Bayonetta 3.
Notre verdict
On l’a vu Bayonetta 3 n’est pas vraiment un jeu «mainstream». Cela reste un jeu de niche qui ne s’adresse clairement pas à tous les joueurs. Pour ce troisième opus, sans pour autant changer une recette qui gagne, les développeurs de PlatinumGames ont introduit un tas de nouveautés qui raviront les fans. Pour les néophytes avertis, Bayonetta 3 demandera un peu de patience avant de pouvoir rentrer dans son univers et de la maîtrise pour dompter les combats. Mais une fois que ce sera fait, ils tomberont probablement aussi sous le charme de cette sorcière badass et de son univers si particulier. 4/5