Le permis à points sera sur la table du gouvernement d’ici le 21 juillet

Le ministre fédéral de la Mobilité, Georges Gilkinet, a annoncé mercredi à la Chambre son intention de «prendre le meilleur de chaque système existant en Europe en matière de permis de conduire à points pour mettre sur la table du gouvernement, d’ici au 21 juillet, un système efficace et ciblé de lutte contre la récidive des comportements dangereux au volant.»

par
Belga
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Il était interrogé en séance plénière au lendemain de la publication d’une étude de l’institut Vias. Celle-ci recommande notamment «l’instauration d’un permis a point qui permettrait un suivi systématique des infractions mineures répétées».

«Cette étude de l’institut Vias est vraiment utile pour finaliser le travail qui a commencé il y a déjà quelques mois avec mes collègues les ministres de la Justice (Vincent Van Quickenborne) et de l’Intérieur (Annelies Verlinden)», a ajouté M. Gilkinet (Ecolo).

Le ministre écologiste dispose d’un soutien large dans la majorité, singulièrement côté néerlandophone, mais pas unanime.

Alors que la séance plénière avait déjà commencé, Annelies Verlinden (CD&V) a ainsi plaidé dans un communiqué pour «une introduction rapide du permis à points». «Plus aucune raison d’attendre», a renchéri son collègue de parti Jef Van den Bergh (CD&V). «Combien de temps allons-nous encore chipoter?», a ajouté le député Joris Vandenbroucke (Vooruit). «Après 32 ans d’immobilisme, il est temps de passer à l’action», a exhorté Nicolas Parent (Ecolo-Groen).

Quelques réticences

Pour l’Open Vld, Marianne Vehaert a jugé que le permis à points était «un instrument adéquat… sauf si l’objectif est de retirer le permis à ceux qui travaillent sur la route.»

Les réserves à cette instauration sont venues du PS et du MR. «Ne tombons pas dans l’illusion que le permis à points sera la solution à tous nos problèmes», a lancé Laurence Zanchetta (PS), ajoutant que «l’institut Vias s’est montré incapable d’analyser l’impact du permis à points sur le nombre de tués sur la route;» Pour le MR, Emmauel Burton a appelé à «ne pas mettre la charrue avant les bœufs», rappelant que l’institut Vias allait être auditionné en commission Mobilité le 21 juin prochain.