21 bébés de mères porteuses ukrainiennes attendent leur famille dans un abri anti-bombe

En Ukraine, pays où la gestation pour autrui est autorisée par la loi, des bébés nés de mères porteuses sont coincés dans un abri anti-bombe depuis le début de la guerre.

par
Rédaction en ligne
Temps de lecture 2 min.

Dès le premier jour de l’invasion russe en Ukraine, le centre BioTexCom Center de Kiev, spécialisé dans la reproduction assistée, a été déplacé dans un abri anti-bombe. Là, sous terre, se trouvent six infirmières et 21 bébés, tous nés de mères porteuses, qui attendent leur famille biologique. Ces dernières se trouvent en Italie, au Canada, ou encore en Chine. Or, les parents doivent récupérer leur bébé à l’intérieur des frontières ukrainiennes pour des raisons légales. Ce qui est devenu difficile, voire impossible, à cause de la guerre.

Lundi, CNN a recueilli le témoignage de Victoria, une mère porteuse qui est venue déposer un petit garçon prénommé Laurence et né une semaine auparavant. «C’est encore plus dur qu’il soit dans un endroit où il y a des bombardements. Quand est-ce que ses parents pourront l’emmener à cause de la guerre? C’est vraiment dur», a-t-elle indiqué au média américain. Victoria a été transportée au nouveau centre de maternité par une camionnette conduite par un membre du personnel. Fonçant à toute allure, ce dernier a tenté d’esquiver les missiles qui tombaient sur la ville alors que Victoria berçait l’enfant à l’arrière.

D’après les informations du New York Times, 500 mères porteuses ukrainiennes sont actuellement enceintes pour des clients étrangers. Elles seraient rémunérées entre 17.500 et 25.000 dollars (soit entre 15.200 euros et 22.000 euros) par grossesse. Selon CNN, certains parents étrangers sont tout de même venus à Kiev malgré la guerre pour récupérer leur enfant. «Tout dépend de la force du désir des parents. J’ai rencontré des parents qui sont venus à Kiev pour récupérer leur bébé. Ils avaient les larmes aux yeux. Ils avaient attendu leur bébé pendant 20 ans, (donc) bien sûr, ils sont venus quoi qu’il arrive. Mais il y a aussi des couples qui ont peur, parce qu’il y a une guerre ici, et une guerre grave», explique le pédiatre Ihor Pechenoga.