Ces monuments pourraient renoncer à leur éclairage pour tendre à la sobriété énergétique

Renoncer aux lumières de monuments emblématiques pour réaliser des économies d’énergie. C’est la solution envisagée à Paris, ainsi qu’à Berlin, alors que les prix de l’électricité ne cessent d’augmenter partout en Europe. Des mesures symboliques mais fortes, qui visent aussi à sensibiliser à la cause climatique.

par
ETX Daily Up
Temps de lecture 2 min.

Elle scintille de mille feux toutes les heures pendant cinq minutes à la tombée de la nuit. Mais la Dame de fer pourrait prochainement offrir un spectacle plus sobre que celui auquel les Parisiens sont habitués. Le fournisseur d’électricité EDF suggère en effet de la priver de son éclairage, afin d’inciter les citoyens à réaliser des économies d’énergie. Une décision qui, si elle s’applique, risquera probablement de déplaire à certains, mais qui envoie un message clair, alors que le pays doit se préparer à la perspective d’une pénurie d’électricité d’ici l’hiver prochain.

Consommation d’une petite ville

Selon la Société d’exploitation de la Tour Eiffel, la consommation électrique annuelle de la Tour Eiffel équivaut à 6,7 GWh, soit celle d’une ville d’environ 3.000 habitants. Et d’après la société spécialisée dans l’analyse des données de consommation énergétiques pour les particuliers Lite, les dépenses liées aux illuminations du célèbre monument équivaudraient à environ 1,7 MWh par jour.

L’idée de priver des monuments emblématiques de leurs parures de lumière pour tendre à plus de sobriété énergétique n’est pas nouvelle. En 2008, le Fonds mondial pour la nature (WWF) a déployé l’initiative «Earth Hour» à travers le monde. Chaque dernier week-end de mars, de 20h30 à 21h30 plusieurs monuments comme l’Atomium de Bruxelles, le Colisée de Rome ou l’Opéra de Sydney éteignent leurs lumières. Une initiative destinée à sensibiliser le grand public au réchauffement climatique et que certains pays ont décidé de réitérer.

Des économies partout

C’est notamment le cas de l’Italie: en février 2022, une dizaine de communes de la Botte ont choisi d’éteindre leurs édifices (Ponte Vecchio de Florence, Colisée de Rome), afin de protester contre l’explosion des prix de l’électricité. Dans une optique plus pérenne, la bourgmestre-gouverneure de Berlin Franziska Giffey soutient l’idée de ne pas éclairer des sites célèbres comme la Porte de Brandebourg ou le Palais du Reichstag.

Des démarches qui visent à soutenir la crise climatique, mais surtout à réaliser des économies d’énergie compte tenu de la crise de l’électricité qui touche l’ensemble de l’Europe depuis l’automne 2021.