Comment la planète pourrait ne se retrouver qu’avec quatre milliards d’habitants d’ici 2100?

Le 15 novembre 2022, l’humanité pourrait passer le cap symbolique des huit milliards d’habitants sur la Terre. Selon une récente étude, cette croissance ne devrait pas se poursuivre, et notre planète ne compterait plus que quatre milliards d’êtres humains à la fin du siècle. Comment peut-on en arriver là? Explications.

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Dans une étude parue le 22 août dernier, l’économiste James Pomeroy prévoit que l’humanité ne comptera plus que quatre milliards d’êtres humains d’ici à 2100. «La probabilité que la taille de la population mondiale commence à se réduire dans les vingt prochaines années est bien plus élevée que ce que nous avions prévu initialement», explique-t-il.

Il estime que les prévisions de l’Onu, qui pense que nous atteindrons un pic dans les années 2080 ne sont pas bonnes, et juge que celui-ci sera atteint en 2043 environ. Pour lui, le taux de fécondité, qui est en net recul, réduit drastiquement le nombre de naissances, alors même que la population est vieillissante. Dans les années 1950, le nombre de naissances par femmes était de 5. En 2021, nous en étions à 2,3 et ce nombre devrait, selon les chiffres de l’Onu, baisser à 2,1, ce qui stabiliserait la population, d’ici 2050.

Plusieurs explications

Cette baisse du taux de fécondité, il s’explique de multiples manières: la hausse des prix de l’immobilier, la difficulté de développer une famille nombreuse, le développement de l’éducation et le meilleur accès aux soins et aux pratiques contraceptives, mais aussi la crise de la Covid-19.

«Le recul du taux de fécondité est global mais pour certains pays, à l’instar de ceux d’Afrique subsaharienne et d’Asie, le niveau, bien qu’en recul, permet une poursuite de la croissance de la population», précise James Pomoroy. La réalité n’est donc pas la même pour l’Afrique, par exemple, que pour certains pays d’Asie. L’expert juge que Hong Kong, Singapour, la Corée du Sud, Taïwan, voire la Chine verront leur population divisée par deux d’ici la fin du siècle.

Et en Europe?

Chez nous, le spécialiste pense que la population va être réduite de 400 millions dans le même temps. «Au rythme où vont les choses, la population aura diminué de moitié avant 2070, le continent risquant de perdre 400 millions d’habitants d’ici à 2100», poursuit-il. Si ce repli intervient, il s’agirait d’une bonne nouvelle pour la lutte contre le réchauffement climatique et la sauvegarde de la biodiversité. Mais en science comme dans tous les autres domaines, rien n’est jamais inscrit dans le marbre.