Des supportrices seins nus priées de se rhabiller lors d’un match de foot: «Mes tétons n’ont rien de sexuel»

Les supportrices assurent avoir été ciblées par les agents de sécurité qui leur ont demandé de se rhabiller.

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C’est une scène que tout supporter ou téléspectateur a déjà vue en regardant un match de football. En tribune, il est habituel de voir certains fans tomber le haut, et ce peu importe la température extérieure. C’était encore le cas lundi lors d’un match de playoff du championnat suisse de football féminin opposant le Servette FCCF et le FC Zürich Frauen. Sauf que parmi les supporters se trouvaient quelques supportrices qui ont aussi décidé de se mettre torse nu. Ce qui n’a visiblement pas plu à la sécurité du stade qui leur a demandé de se rhabiller.

«Les agents nous ont ciblées. Les autres supporters ont aussi remis leur maillot par solidarité», expliquent deux supportrices au quotidien suisse Blick. «Tout le monde devrait pouvoir être libre dans un stade. Nos collègues masculins peuvent retirer leur t-shirt sans problème. Mes tétons n’ont rien de sexuel. On nous a dit qu’on dérangeait parce qu’il y avait des enfants. C’est un scandale».

«C’est nouveau»

Du côté de Benoît Jeanmonod, porte-parole du Lausanne-Sport, co-organisateur du match, on assure que personne n’a été particulièrement ciblé. «La sécurité a demandé aux supporters, aussi bien du côté genevois que zurichois, hommes et femmes confondus, de se rhabiller pour respecter la bienséance», indique-t-il. «Voir des femmes dénudées dans les gradins, c’est nouveau, mais nous aurions agi de la même manière s’il n’y avait eu que des hommes. L’ambiance était plus calme que lors de matchs masculins, ce qui nous a permis de demander aux gens de se rhabiller», ajoute Sébastien Kraft, responsable sécurité de Lausanne Sport, à 20 Minutes.

Cette polémique intervient trois semaines après un jugement du Tribunal d’arrondissement de Lausanne sur une affaire similaire. Ce tribunal a donné raison à six femmes qui étaient jugées pour «trouble à l’ordre public» et «habillement contre la décence» après avoir manifesté torse nu en mars 2021.