«Et si c’était chez vous?»: Paris sous les bombes dans une vidéo choc de l’Ukraine (vidéo)

Ce vendredi, l’Ukraine a dévoilé une vidéo montrant des scènes de guerre… en plein Paris. Une campagne choc qui a fait mouche sur les réseaux sociaux.

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Alors que l’Ukraine se défend contre l’armée russe depuis maintenant seize jours, Volodymyr Zelensky ne cesse de demander l’aide des pays occidentaux. Selon le président ukrainien, si son pays tombe aux mains de Vladimir Poutine, d’autres pays suivront: la Pologne, la Roumanie, les pays baltes… L’Ukraine agite donc le spectre d’une guerre beaucoup plus étendue que celle menée actuellement par la Russie.

Pour toucher le cœur des capitales occidentales, et notamment européennes, Volodymyr Zelensky est en contact étroit avec ses homologues. Une stratégie efficace puisque de nombreux pays, dont la France, livrent aujourd’hui des armes, antichars notamment, à l’Ukraine.

Mais l’Ukraine veut aussi atteindre les populations de ces pays pour les rallier à sa cause. Vendredi soir, sur Twitter, le Parlement ukrainien a diffusé une vidéo spectaculaire, tout droit sortie d’un studio de cinéma.

«Si nous tombons, vous tombez»

On y voit une jeune femme poser devant la Tour Eiffel, à Paris, quand la guerre fait soudainement irruption. Le monument parisien explose, des avions de chasse survolent la ville, plusieurs vidéos «amateurs» filment des bombardements sur la capitale française… On entend le bruit des bombes, un bébé qui pleure, les sirènes…

Puis cet avertissement: «Pensez à ce qui arriverait dans une autre capitale européenne», suivi d’une citation du président Volodymyr Zelensky, «Nous nous battrons jusqu’à la fin. Donnez-nous une chance de vivre. Fermez le ciel ukrainien ou envoyez-nous des avions de combat. Si nous tombons, vous tombez.» La vidéo, très bien réalisée, a été vue ce samedi après-midi plus de 1.500.000 fois sur le réseau social.

La guerre de l’information dans les deux camps

Évidemment, Paris n’a pas été bombardée. Et depuis le début de son invasion, Moscou précise que ses ambitions militaires se limitent strictement à l’Ukraine. Il faut donc regarder la vidéo de Paris «sous les bombes» comme ce qu’elle est: une vidéo de propagande visant à effrayer les populations occidentales pour accroître la pression sur leurs dirigeants pour, in fine, augmenter l’aide livrée à l’Ukraine.

Mais en temps de guerre, la propagande fonctionne dans les deux sens. Cette semaine, à l’issue d’une journée de négociations en Turquie avec les diplomates ukrainiens, Sergueï Lavrov a indiqué: «Quant à votre question de savoir si nous comptons envahir d’autres pays, nous n’en avons pas l’intention.» Mais le ministre russe des Affaires étrangères a immédiatement ajouté: «Nous n’avons pas envahi l’Ukraine non plus. En Ukraine, nous sommes simplement… nous avons déjà expliqué cela maintes fois.»

L’armée russe a attaqué l’Ukraine le jeudi 24 février avec des centaines de véhicules blindés, des hélicoptères et plus de 150 000 soldats. L’invasion, parce que c’est bien de cela dont il s’agit, a été menée par la Crimée au sud, les territoires séparatistes à l’est, et la Russie et la Biélorussie au nord.

Le bilan, après deux semaines de combats acharnés, était déjà colossal: des milliers de soldats tués des deux côtés, des milliers de blessés et au moins des centaines de morts civils côté ukrainien.