Il poignarde un patron de café qui lui demandait de montrer son CST

Le représentant du parquet de Bruxelles a requis, vendredi matin, devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, une peine de deux ans de prison à l’encontre d’un homme prévenu pour avoir agressé au couteau le patron d’un café.

par
Belga
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Le 16 octobre dernier, cet homme s’en était pris au gérant d’un débit de boissons dans le centre-ville de Bruxelles, alors qu’il voulait entrer sans présenter le Covid Safe Ticket (CST). De son côté, la défense a fait savoir que le gérant s’était montré agressif envers le prévenu et l’avait frappé à plusieurs reprises avant. Pour elle, la question de la légitime défense, ou à tout le moins de la provocation, se pose.

Le prévenu doit répondre de coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité de travail et pour port d’arme par destination. Le 16 octobre dernier vers 01h00, il s’est présenté, en état d’ébriété, à l’entrée d’un café de la rue des Poissonniers à Bruxelles, mais a refusé de montrer le CST, qui était exigé depuis la veille dans les établissements horeca en région bruxelloise. Il a sorti un couteau et a donné des coups au gérant. La victime a été emmenée à l’hôpital et a pu, après avoir reçu les soins nécessaires, rentrer chez elle.

Des images de vidéo-surveillance

D’après les images de vidéo-surveillance, le gérant a mis une première fois le prévenu dehors, mais ce dernier est revenu vers le café à plusieurs reprises, pour être chaque fois refoulé à nouveau par le gérant. La situation a fini par s’envenimer et des clients sont intervenus pour calmer les deux personnes. Lors d’une énième tentative de rentrer dans l’établissement, le prévenu a sorti un couteau et a poignardé le gérant.

Pour le parquet, les préventions sont donc établies et une peine de deux ans de prison doit s’imposer à l’encontre du prévenu. Pour la défense, certaines circonstances des faits doivent être prises en compte pour juger adéquatement le prévenu. «Je comprends que le personnel de l’horeca traversait une période difficile, avec des règles en constante évolution, et que mon client était probablement très difficile à gérer. Mais ce n’était pas une raison pour le traiter si violemment, alors même qu’il avait déjà un bras dans le plâtre», a plaidé l’avocate. «Selon les images, lors de sa dernière tentative de rentrer dans le café, il n’a pas encore sorti ce couteau. Le gérant lui a tout d’abord donné quelques coups et ce n’est qu’après qu’il a pris son couteau. C’est un acte de légitime défense, ou à tout le moins un acte qui a été provoqué», a-t-elle avancé.

Le jugement sera rendu le 14 janvier 2022.