Kiev refuse les couloirs humanitaires vers le Bélarus et la Russie proposés par Moscou

Kiev refuse les couloirs humanitaires vers le Bélarus et la Russie proposés par Moscou pour l’évacuation des civils de villes bombardées, a annoncé lundi la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk. Paris a, de son côté, n’avoir rien demandé à la Russie.

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«Ce n’est pas une option acceptable», a-t-elle déploré. Selon elle, les civils appelés par les Russes à être évacués des villes de Kharkiv, Kiev, Marioupol et Soumy «n’iront pas au Bélarus pour ensuite prendre l’avion et aller en Russie».

L’armée russe avait annoncé plus tôt dans la journée l’ouverture de plusieurs couloirs humanitaires et l’instauration de cessez-le-feu locaux à partir de 08H00 HB pour évacuer des civils de la capitale Kiev, de la seconde ville du pays Kharkhiv, du port assiégé de Marioupol et de la localité de Soumy, proche de la frontière russe.

Ces quatre villes sont toujours en proie lundi à de violents combats.

Un couloir humanitaire doit notamment être organisé, selon le ministère de la Défense russe, entre la capitale Kiev et la ville bélarusse de Gomel, non loin de la frontière ukrainienne.

Lors d’un briefing, le porte-parole de l’armée russe, Igor Konachenkov, a affirmé que des cessez-le-feu locaux pour assurer les évacuations avaient bien débuté à 08H00 HB.

Des pourparlers ce lundi

Le refus de Kiev des couloirs proposés par Moscou intervient alors qu’un troisième round de pourparlers entre l’Ukraine et la Russie doit avoir lieu lundi, selon Kiev.

Ce week-end, deux tentatives pour évacuer des civils de Marioupol, dans le sud-est de l’Ukraine, ont échoué, Kiev et Moscou s’accusant mutuellement de violer les conditions de l’évacuation.

La France n’a pas demandé l’ouverture de couloirs humanitaires en Ukraine vers la Russie et le Bélarus, comme l’a proposé Moscou, a indiqué lundi la présidence française, en insistant sur la nécessité de «respecter le droit international», notamment dans la protection des populations civiles.

Paris renie les propos des Russes

Au lendemain d’un entretien téléphonique entre le président français Emmanuel Macron et son homologue russe Vladimir Poutine, l’Elysée rappelle que la demande de Paris «comme du reste des alliés et partenaires est que l’offensive russe cesse».

Mais «tant que l’offensive est en cours, car les Russes refusent d’y mettre un terme», il faut «respecter le droit international humanitaire, la protection des populations civiles et l’acheminement de l’aide», ajoute la présidence.

Emmanuel Macron a dit à Vladimir Poutine que «cela signifiait que la protection des civils devait être organisée et que l’accès humanitaire devait être permis», selon un conseiller, en rappelant «à chaque fois que c’est la Russie qui fait la guerre à l’Ukraine et pas l’Ukraine qui fait la guerre à la Russie».

L’Elysée souligne que M. Macron n’a pas demandé que des couloirs humanitaires soient ouverts vers la Russie, alors que l’armée russe a annoncé lundi l’instauration de cessez-le-feu locaux pour évacuer des civils des villes ukrainiennes de Kharkhiv, Kiev, Marioupol et Soumy, en proie à de violents combats. Pour Kiev, le couloir serait dirigé vers le nord, c’est-à-dire vers la ville bélarusse de Gomel, non loin de la frontière ukrainienne.