Le bilan de l’effondrement d’un immeuble en Floride passe à 46 morts
Le bilan de l’effondrement partiel d’un immeuble fin juin à Surfside, au nord de Miami, est passé à 46 morts tandis que 94 personnes sont encore manquantes, ont annoncé mercredi les autorités.
Les sauveteurs «ont retrouvé dix victimes supplémentaires, ce qui porte le nombre de morts à 46, dont 32 ont été identifiés», a déclaré lors d’un point-presse la maire du comté de Miami-Dade, Daniella Levine Cava. Il reste 94 personnes encore manquantes, a-t-elle ajouté.
«Les équipes de recherches et de secours ont continué leurs opérations et nous avons de la chance que le temps se soit amélioré ce matin», a expliqué Mme Levine Cava. Le site avait été balayé la veille par les vents et la pluie charriés par la tempête tropicale Elsa qui a touché terre mercredi sur la côte ouest de la Floride.
Les équipes ont progressé dans des zones qui étaient inaccessibles avant la démolition contrôlée dimanche soir du reste de l’édifice, dont l’instabilité menaçait le travail des sauveteurs.
Pas encore d’explication
La majeure partie de l’édifice, baptisé Champlain Towers South, s’est écroulée en pleine nuit le 24 juin à Surfside, causant l’une des plus graves catastrophes urbaines de l’histoire des États-Unis. L’effondrement reste encore largement inexpliqué, même s’il existe des interrogations sur l’entretien et la structure du bâtiment, sur des travaux de construction à proximité et sur la montée des eaux.
Un rapport notait dès 2018 des «dommages structurels majeurs» ainsi que des «fissures» dans le sous-sol du bâtiment, selon des documents publiés par la ville de Surfside, où les 6.000 habitants sont encore sous le choc.
Le maire de Surfside, Charles Burkett, a indiqué que des études étaient toujours en cours pour vérifier la structure d’un immeuble similaire, le Champlain Towers North, qui pourraient expliquer l’effondrement. Le bâtiment est sous haute surveillance, car il a été construit à la même période, avec les mêmes matériaux et par les mêmes architectes.
«Ces informations devront été analysées et cela prendra plusieurs semaines, après quoi nous aurons une meilleure idée des anomalies qui pourraient exister», a-t-il conclu.