Le Royaume-Uni et les États-Unis vont arrêter d’importer du pétrole russe

Le Royaume-Uni va arrêter les importations de pétrole russe d’ici fin 2022. Joe Biden a ordonné un embargo sur les importations américaines de pétrole et gaz russes.

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AFP avec rédaction en ligne
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Le Royaume-Uni va arrêter d’ici fin 2022 les importations de brut et produits pétroliers russes en réaction à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, a annoncé mardi Kwasi Kwarteng, ministre britannique des Entreprises et de l’énergie sur Twitter. Le président américain Joe Biden a par ailleurs ordonné dans la foulée un embargo sur les importations par les États-Unis de pétrole et gaz russes.

«Au-delà de la Russie, la vaste majorité de nos importations vient de partenaires fiables»

«Cette transition va donner au marché, aux entreprises et à la chaîne d’approvisionnement plus qu’assez de temps pour remplacer les importations russes, qui représentent 8% de la demande britannique», ajoute M. Kwarteng. «Le Royaume-Uni est un producteur important de pétrole et produits pétroliers et nous disposons également de larges réserves. Au-delà de la Russie, la vaste majorité de nos importations vient de partenaires fiables comme les États-Unis, les Pays-Bas et (les pays) du Golfe», a-t-il ajouté.

Le ministre relève que le marché pétrolier a déjà «commencé à ostraciser le pétrole russe, avec près de 70% déjà incapable de trouver acheteur» et que le Royaume-Uni n’est pas dépendant du gaz naturel russe qui ne représente que 4% de l’approvisionnement du pays. «J’étudie les options pour mettre fin également» à ces importations, a-t-il conclu.

Les États-Unis faisaient pression depuis plusieurs jours sur les pays européens qui pour l’instant n’ont pas suivi car beaucoup sont largement dépendants des hydrocarbures russes, à l’instar de l’Allemagne ou de la Finlande.

Le géant pétrolier britannique Shell a annoncé mardi son intention de se retirer du pétrole et du gaz russes «graduellement, pour s’aligner avec les nouvelles directives du gouvernement» britannique, en réaction à l’invasion russe de l’Ukraine. BP, avait annoncé dès fin février son désengagement du géant russe Rosneft dont il détenait 19,75% sans aller jusqu’à parler d’un retrait total des hydrocarbures russes.

Joe Biden ordonne un embargo sur les importations américaines de pétrole et gaz russes

Le président Joe Biden a annoncé mardi avoir ordonné un embargo sur les importations américaines de pétrole et de gaz russes, afin d’alourdir les sanctions imposées à la Russie et «porter un nouveau coup puissant à Poutine». Cette décision a été prise «en coordination étroite» avec les alliés des États-Unis, a-t-il précisé. «Nous ne contribuerons pas à subventionner la guerre de Poutine.» L’Europe s’est, pour l’instant, refusée à décréter un embargo sur les importations russes, qui assurent 40% de ses besoins en gaz naturel et 30% pour le pétrole.

Les États-Unis sont, eux, exportateurs nets d’énergie, c’est-à-dire qu’ils produisent plus de pétrole et de gaz qu’ils n’en consomment, a rappelé Joe Biden. «Nous pouvons prendre cette décision, alors que d’autres ne le peuvent pas», a-t-il expliqué. «Mais nous travaillons étroitement avec l’Europe et nos partenaires pour mettre en place une stratégie de long terme afin de réduire leur dépendance vis-à-vis de l’énergie russe.»

«Nous restons unis dans notre intention de maintenir une pression croissante sur Poutine et sa machine de guerre», a ajouté le chef de l’Etat américain. Le pétrole russe ne représente que 8% des importations américaines et 4% de la consommation de produits pétroliers aux États-Unis, qui n’importent pas de gaz russe.