L’Onu met en garde: la menace nucléaire pèse «sur l’ensemble de l’humanité»

La Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a mis en garde jeudi la communauté internationale contre la menace nucléaire qui pèse sur «l’ensemble de l’humanité» suite à l’invasion russe en Ukraine.

par
AFP
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«L’attaque militaire de la Fédération de Russie contre l’Ukraine a ouvert un nouveau et dangereux chapitre de l’histoire mondiale», a déclaré Michelle Bachelet devant le Conseil des droits de l’homme (CDH) de l’ONU à Genève.

«L’élévation du niveau d’alerte des armes nucléaires souligne la gravité des risques qui pèsent pour l’ensemble de l’humanité», a-t-elle ajouté

Une menace réelle

Quelques jours après le début de l’invasion, le président russe Vladimir Poutine a ordonné de «mettre les forces de dissuasion de l’armée russe en régime spécial d’alerte au combat», déclenchant les plus vives protestations occidentales.

Les 47 États membres du CDH sont réunis à l’occasion d’un débat urgent sur la guerre en Ukraine, à la demande de Kiev qui a élaboré un projet de résolution demandant une enquête internationale.

Mme Bachelet a déploré les terribles conséquences de l’invasion russe sur la population en Ukraine.

«Un énorme impact»

«L’attaque qui a débuté le 24 février est en train d’avoir un énorme impact sur les droits de l’homme de millions de personnes à travers l’Ukraine», a-t-elle dénoncé.

Selon le dernier décompte de l’ONU, le bilan du conflit en Ukraine est de 230 civils tués, dont 15 enfants, et 525 blessés, mais Mme Bachelet a averti que les chiffres réels étaient bien plus élevés.

«La plupart des victimes civiles ont été causées par l’artillerie lourde, les systèmes de lance-roquettes multiples et de frappes aériennes dans des zones peuplées» et il y a des «informations inquiétantes faisant état de l’utilisation d’armes à sous-munitions frappant des cibles civiles», a relevé Mme Bachelet.

Vers un retrait des troupes russes?

Le débat urgent a été obtenu lundi lors d’un vote par l’Ukraine, appuyée par une vaste coalition de pays qui dénoncent la guerre lancée par le président russe Vladimir Poutine.

À l’issue des discussions qui devraient se poursuivre vendredi, l’Ukraine entend faire adopter une résolution appelant «au retrait rapide et vérifiable des troupes russes de l’ensemble du territoire internationalement reconnu de l’Ukraine», et demandant d’établir d’urgence pour une durée initiale d’un an «une commission d’enquête internationale indépendante», comme il en existe pour la Syrie.

Certaines ONG auraient souhaité que le texte dénonce également la situation des droits humains en Russie, et demande l’exclusion de la Russie du Conseil des droits de l’homme.

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