Moscou annonce des «cessez-le-feu locaux», un deuxième centre nucléaire pilonné

La Russie a annoncé lundi soir la mise en place de cessez-le-feu locaux dans plusieurs villes ukrainiennes à partir de 07H00 GMT mardi pour permettre l’évacuation de civils via des couloirs humanitaires, à l’issue de nouvelles négociations avec les Ukrainiens.

par
AFP
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«La Fédération de Russie annonce un cessez-le-feu à partir de 10H00, heure de Moscou (08H00 HB) le 8 mars» pour l’évacuation des civils en provenance de Kiev, ainsi que des villes de Soumy, Kharkiv, Tcherniguiv et Marioupol, a indiqué la cellule du ministère russe de la Défense, chargée des opérations humanitaires en Ukraine, dans un communiqué cité par les agences de presse russes.

La partie ukrainienne avait auparavant relevé «certains résultats positifs» obtenus lors des négociations sur les couloirs humanitaires. Mais l’armée russe continuait son offensive et ses bombardements, faisant notamment, selon les secours ukrainiens, treize morts dans une frappe sur une boulangerie industrielle, à Makariv, une localité située sur l’un des grands axes menant de l’ouest de l’Ukraine à Kiev.

Au douzième jour de l’invasion déclenchée par Vladimir Poutine, l’armée russe poursuivait son avancée vers la capitale, qui s’attend à une attaque «dans les jours qui viennent», d’après le ministère ukrainien de l’Intérieur. «Chaque maison, chaque rue, chaque poste de contrôle résistera jusqu’à la mort s’il le faut», a promis le maire de Kiev, l’ex-champion de boxe Vitali Klitschko.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a par ailleurs promis de rester dans la capitale de son pays, Kiev, en dépit des combats en cours. «Je reste à Kiev», a-t-il déclaré dans un message vidéo, assurant qu’il ne se cacherait pas et n’avait pas peur de qui que ce soit. «Cette nuit est la 12e de nos ennuis, de notre défense. Nous sommes sur le terrain, tout le monde travaille. Tout le monde doit. Je suis à Kiev et mon équipe est avec moi», a poursuivi M. Zelensky. Selon le bureau présidentiel, Volodymyr Zelensky a rappelé les soldats ukrainiens en mission à l’étranger.

Nouvelle attaque sur un site nucléaire

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AEIA) a déclaré lundi qu’elle avait reçu des informations selon lesquelles des obus d’artillerie avaient endommagé une installation de recherche nucléaire dans la deuxième ville assiégée d’Ukraine, Kharkiv, sans «conséquences radiologiques».

Selon cet organisme des Nations unies basé à Vienne, les autorités ukrainiennes ont signalé qu’une attaque avait eu lieu dimanche, ajoutant qu’aucune augmentation des niveaux de radiation n’avait été signalée sur le site.

L’installation touchée fait partie de l’Institut de physique et de technologie de Kharkiv, un institut de recherche qui produit du matériel radioactif pour des applications médicales et industrielles. Mais «l’inventaire de matières radioactives du site est très faible» a fait valoir l’AIEA, assurant que «les dommages (…) signalés n’auraient eu aucune conséquence radiologique.»