Poutine et Biden acceptent de se rencontrer «si la Russie n’envahit pas l’Ukraine»

Les présidents russe Vladimir Poutine et américain Joe Biden ont «accepté le principe» de se rencontrer lors d’un sommet, proposé par leur homologue français Emmanuel Macron et qui «ne pourra se tenir que si la Russie n’envahit pas l’Ukraine», a annoncé l’Elysée dans la nuit de dimanche à lundi.

par
AFP
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Ce sommet serait ensuite élargi à «toutes les parties prenantes» et porterait sur «la sécurité et la stabilité stratégique en Europe», a précisé la présidence française, ajoutant qu’il commencera à être préparé dès ce jeudi entre les Etats-Unis et la Russie.

Dans une déclaration publiée par la porte-parole Jen Psaky, la Maison Blanche a confirmé la rencontre du président américain avec M. Poutine «si une invasion n’a pas eu lieu».

«Nous sommes toujours prêts pour la diplomatie, nous sommes aussi prêts pour des conséquences rapides et sévères si la Russie choisit la voie de la guerre. Et à l’heure actuelle, la Russie semble continuer les préparations pour une attaque de grande ampleur sur l’Ukraine prochainement», poursuit la déclaration.

Invasion imminente?

Les Etats-Unis disposeraient d’informations selon lesquelles l’ordre a été envoyé aux commandements russes de procéder à une invasion de l’Ukraine, affirmaient dimanche plusieurs médias américains, citant des sources anonymes dans le domaine du renseignement. Ce sont ces informations qui auraient poussé le président Biden vendredi à se dire «convaincu» que Poutine avait décidé d’attaquer l’Ukraine, assure le Washington Post, attribuant ces informations à des sources anonymes sans citation directe.

Sollicités par l’AFP, la Maison Blanche, le Pentagone et le département d’Etat n’ont confirmé ou infirmé ces informations, également relayées par d’autres médias américains. Vendredi, un responsable du Pentagone avait assuré que plus de 40% des forces russes massées aux frontières de l’Ukraine étaient désormais en position d’attaque, notant que la phase de déstabilisation du pays menée par la Russie avait «commencé».

Des mouvements de troupes russes vers la frontière ukrainienne ont été observés depuis mercredi, avait indiqué ce responsable. Washington prévient depuis des semaines que la Russie va provoquer un incident à la frontière ukrainienne pour justifier une invasion de l’Ukraine. Dimanche, le chef de la diplomatie Antony Blinken a de nouveau assuré que «tout» indiquait que la Russie était «sur le point» d’envahir l’Ukraine.

La Russie nie tout projet d’invasion mais réclame des garanties pour sa sécurité comme le retrait de l’Otan d’Europe de l’Est, autant d’exigences rejetées par les Occidentaux.