Prisons, hôpitaux psychiatriques, refuges: comment Vladimir Poutine recrute des soldats partout où il peut

Bientôt sept mois depuis la décision du président russe Vladimir Poutine d’envahir l’Ukraine, les forces armées russes commencent à battre de l’aile. Les soldats manquent, à tel point que la Russie les recrute désormais dans les hôpitaux psychiatriques ou les prisons. Prisonniers dangereux, malades mentaux ou sans-abri, tous sont accueillis à bras ouverts dans l’armée pour faire tomber l’Ukraine.

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Rédaction en ligne
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Dans deux semaines, cela fera sept mois que la guerre en Ukraine fait rage. Cette dernière, qui avait été envahie par la Russie le 24 février dernier, tente encore et toujours de résister à cette attaque, ce qui n’a pas manqué de surprendre Moscou. Selon les chiffres du Pentagone, depuis février, entre 25.000 et 80.000 soldats russes ont péri dans le conflit. La Russie fait face aujourd’hui à un déficit de main-d’œuvre.

Une nouvelle stratégie

Pour couvrir cela, Poutine tente de recruter des soldats partout où il le peut. Selon l’ONG Nochlezhka, il aurait d’abord abaissé l’âge légal pour s’engager dans l’armée pour ensuite chercher des recrues dans les prisons. Aujourd’hui, il se tourne vers les refuges pour motiver des sans-abri à se mobiliser.

La porte-parole de l’organisation d’aide aux sans-abri, Tatyana Bazhenova confirme que des recruteurs auraient essayé de convaincre des hommes séjournant dans des refuges de Saint-Pétersbourg de s’engager dans l’armée.

Un bataillon particulier

C’est dans un tweet écrit par le journaliste d’investigation, Andreï Zakharov, que l’on découvre que la même scène se produirait dans les hôpitaux psychiatriques. «Ce moment est arrivé. Des volontaires pour la guerre contre l’Ukraine sont déjà recrutés sur le site du dispensaire psycho neurologique nº2 de Saint-Pétersbourg. Vont-ils faire un bataillon séparé pour les malades mentaux? Ou les mélangeront-ils avec les condamnés?», annonce-t-il.

Dans un autre tweet, le journaliste dénonce: «Des annonces de contrats à court terme ont été trouvées sur le site Web de l’institution budgétaire de l’Etat «Centre d’aide sociale aux familles et enfants» ainsi que dans un groupe de l’un des jardins d’enfants. L’affiche a, paraît-il, aussi été aperçue dans le cabinet d’un médecin.

Une offre alléchante

Pour attirer des gens au combat, les recruteurs font des promesses. Selon un prisonnier russe interrogé par CNN, les recruteurs proposent un salaire entre 100.000 roubles (1.600 euros) et 300.000 roubles (5.000 euros) pour les personnes qui décident de se mobiliser.

Les prisonniers qui s’engagent minimum six mois ont la promesse d’être libérés et d’avoir un casier vierge après la guerre. Pour d’autres, c’est une promesse d’emploi à la fin du conflit qui est faite.

Ces propositions sont bien alléchantes, encore faut-il ne pas mourir pendant la guerre… Car ces nouvelles recrues ne sont pas formées et seront destinées à être de la chair à canon, plutôt qu’officiers.