Un autre coronavirus inquiète les scientifiques de Wuhan

NeoCoV, c’est le nom d’un coronavirus au cœur de toutes les attentions en Chine. Connu depuis une dizaine d’années, ce virus inquiète aujourd’hui les scientifiques par son potentiel de mortalité et de propagation au cas où il muterait.

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Une équipe de chercheurs chinois a tiré la sonnette d’alarme, à travers une étude préliminaire publiée mardi dernier, au sujet d’un coronavirus. Cette fois, il ne s’agit pas du SARS-CoV-2 mais bien du NeoCoV.

«NeoCoV est un virus avec, potentiellement, la mortalité du MERS-CoV (30%) et la contagiosité du SARS-CoV-2. De plus, ce virus serait suffisamment différent pour ne pas être reconnu par les anticorps neutralisant contre le SARS-CoV-2», explique Eric Muraille, maître de Recherche au FRS-FNRS, à la RTBF.

Pas de nouvelle pandémie en vue

Il ne s’agit pas d’une nouvelle découverte, puisque le NeoCov est suivi depuis une dizaine d’années. Ce coronavirus est génétiquement proche du MERS-CoV [syndrome respiratoire du Moyen-Orient, qui a provoqué des épidémies mortelles entre 2012 et 2015]. Il a été observé chez les chauves-souris.

Or, selon les scientifiques de l’université de Wuhan, NeoCoV pourrait potentiellement pénétrer dans nos cellules. Tous les virus utilisent un type de récepteur spécifique pour pénétrer dans les cellules (animales ou humaines). En l’occurrence, notre coronavirus «actuel» les pénètre via le récepteur ACE2. Et selon les chercheurs de Wuhan, le NeoCov peut lui aussi se lier à ce récepteur ACE2. S’il n’infecte pour l’instant que des animaux, les chercheurs ont alerté sur le fait qu’une seule mutation de son génome pourrait lui suffire pour pénétrer les cellules humaines.

Faut-il craindre une nouvelle pandémie à coronavirus? Nous n’en sommes pas encore là, la possibilité que ce virus puisse infecter les cellules humaines restant très faible à l’heure actuelle.