Une femme brûle de l’encens et provoque un incendie qui coûte la vie à 46 personnes

Une femme de 51 ans qui faisait brûler de l’encens semble avoir été à l’origine de l’incendie d’un immeuble délabré du sud de Taïwan, dans lequel 46 personnes ont trouvé la mort mi-octobre, ont annoncé vendredi les autorités.

par
AFP
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L’incendie, le plus meurtrier sur cette île en des décennies, s’était déclaré dans un bâtiment de 13 étages de la ville de Kaohsiung. Une habitante de cet immeuble, identifiée comme portant le nom de famille de Huang, avait déjà été placée en détention, soupçonnée d’homicide par négligence et de mise en danger de la sécurité publique.

«Mme Huang semble responsable» de cet incendie, a conclu dans un rapport publié vendredi la municipalité de Kaohsiung. «Elle n’a pas vérifié que l’encens était complètement éteint avant de quitter le bâtiment (…) ce qui a ensuite conduit à l’incendie». Les autorités doivent se prononcer sur son éventuellement inculpation.

Des déclarations incohérentes

Selon le parquet, Mme Huang a reconnu avoir allumé de l’encens au bois de santal contre les moustiques, mais a fait des déclarations incohérentes sur ce qu’elle a fait avant de quitter sa chambre. Cette Taïwanaise a d’abord assuré avoir jeté l’encens dans une poubelle, puis affirmé ne pas se souvenir de ce qu’elle avait fait, a-t-il précisé.

L’incident a ravagé plusieurs étages avant d’être maîtrisé, au bout de plusieurs heures. Les pompiers ont notamment expliqué la violence du sinistre par le fait que les cinq étages commerciaux inférieurs étaient remplis de débris et d’objets abandonnés qui ont généré les énormes quantités de fumée ayant ensuite englouti les logements d’habitation situés au-dessus.

Des normes de sécurité pas appliquées

Fréquemment frappée par des tremblements de terre et des typhons, l’île de Taïwan a des règles de construction strictes, mais les normes de sécurité ne sont pas souvent bien appliquées, en particulier dans les bâtiments anciens.

Ce drame a également mis en lumière les conditions de vie déplorables des personnes âgées à faibles revenus, dont certaines souffrent de problèmes mentaux ou de handicaps.