Une université américaine verse 490 millions $ à 1.000 victimes après des violences sexuelles

L’Université du Michigan a annoncé mercredi qu’elle verserait près d’un demi-milliard de dollars à un millier d’anciens étudiants et athlètes agressés sexuellement par un médecin de cet établissement du nord des États-Unis.

par
AFP
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L’accord, parmi les plus importants conclus à ce jour dans un dossier de violences sexuelles sur un campus universitaire, doit encore être formellement entériné par l’ensemble des parties, selon un communiqué transmis à l’AFP.

Il porte sur les agissements du docteur Richard Anderson, qui a travaillé de 1966 à 2003 dans cette université, basée à Ann Arbor, et est décédé en 2008. Des centaines d’étudiants et membres des équipes sportives, principalement de sexe masculin, l’ont accusé ces dernières années de les avoir agressés sexuellement lors d’examens de routine.

Un rapport, produit par un cabinet d’avocats à la demande de l’université, avait confirmé que le médecin «avait eu un comportement sexuel abusif avec ses patients». L’établissement avait entamé en 2020 un processus confidentiel de médiation, sous l’égide d’un juge fédéral, pour compenser ses victimes.

«Entamer un processus de guérison»

Les parties se sont finalement mises d’accord sur un montant de 490 millions de dollars, dont 460 millions pour les 1.050 plaignants déjà identifiés et 30 millions pour les victimes qui voudraient se manifester d’ici au 31 juillet.

«Nous espérons que cet accord permettra aux survivants d’entamer leur processus de guérison», a commenté Jordan Acker, qui préside le conseil d’administration de l’Université du Michigan, cité dans le communiqué. «Le travail qui a commencé il y a deux ans, quand les premières victimes ont courageusement commencé à parler, va se poursuivre», a-t-il ajouté.

Dans une autre affaire, l’Université de Californie du sud (USC) de Los Angeles a accepté de payer un total de 1,1 milliard de dollars via trois accords distincts à des centaines de femmes victimes d’un ex-gynécologue employé sur le campus, soit le plus gros montant à ce jour.