Voici ce que l’on sait du variant Omicron qui se répand en Europe

Belgique, Allemagne, Italie, Royaume-Uni… Au cours du week-end, des cas du nouveau variant Omicron ont été détectés aux quatre coins de l’Europe. Voici ce que l’on sait de ce nouveau variant découvert par des chercheurs sud-africains, et qui provoque déjà une panique mondiale et l’annulation de nombreux vols internationaux.

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Rédaction en ligne avec agences
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Le nouveau variant du coronavirus, Omicron, posséderait un nombre de mutations inhabituellement élevé et serait très transmissible. L’Organisation mondiale de la santé l’a classé vendredi comme «préoccupant».

Propagation en Europe

Ce nouveau variant représente un risque «élevé à très élevé» pour l’Europe, a prévenu vendredi soir le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). La Belgique a été le premier pays européen à détecter, vendredi, un cas du variant Omicron sur son territoire. Au cours du week-end, des cas ont été identifiés en Italie, en Allemagne, au Royaume-Uni et en République Tchèque. Les Pays-Bas ont quant à eux annoncé ce dimanche que treize passagers partis d’Afrique du Sud et diagnostiqués positifs à la Covid-19 vendredi à leur arrivée à Amsterdam sont porteurs du variant.

De plus en plus de pays suspendent les voyages depuis et vers l’Afrique australe pour freiner sa propagation. L’inquiétude que provoque Omicron a fait plonger les bourses de la planète et les cours du pétrole, portant un nouveau coup à l’économie mondiale en pleine convalescence.

Les scientifiques travaillent 24 heures sur 24 pour le disséquer et tenter de comprendre son comportement. Voici une brève explication de ce que l’on sait, à partir d’éléments partagés par les chercheurs sud-africains.

Origines

On ignore actuellement d’où provient ce variant mais des chercheurs sud-africains ont été les premiers à annoncer cette découverte le 25 novembre. À cette date, des cas avaient été détectés à Hong Kong et au Botswana. Un jour plus tard, Israël et la Belgique ont suivi.

Mutations

Le 23 novembre, les chercheurs découvrent un nouveau variant présentant une «constellation très inhabituelle de mutations». Certaines sont connues, beaucoup d’autres sont nouvelles.

Il présente «le plus grand nombre de mutations que nous ayons vues à ce jour», explique Mosa Moshabela, professeur et chargé de recherche et d’innovation à l’université du KwaZulu-Natal. «Certaines ont déjà été observées, comme dans le Delta et Beta, d’autres nous sont inconnues et nous ne savons pas comment cette combinaison de mutations se traduira».

Dans la protéine spike, clé d’entrée du virus dans l’organisme, les chercheurs ont observé plus de 30 mutations, une différence marquée par rapport aux autres variants préoccupants.

Transmissibilité

La vitesse à laquelle augmentent les nouveaux cas quotidiens de Covid en Afrique du Sud, dont une majorité sont déjà liés à l’Omicron, fait penser qu’elle pourrait être due à la transmissibilité du nouveau variant.

Le taux de positivité quotidien de Covid a augmenté rapidement cette semaine, passant de 3,6% mercredi à 6,5% jeudi puis 9,1% vendredi, selon les données officielles.

«Certaines des mutations qui sont exprimées ont précédemment montré qu’elles permettaient au virus de se propager facilement et rapidement. Pour cette raison, nous soupçonnons que le nouveau variant va vite se propager», explique le professeur Moshabela.

Immunité et vaccins

À en juger par certains cas de réinfections, «plus nombreux que lors des vagues précédentes», il est possible que le variant échappe à l’immunité, selon M. Moshabela, qui fonde ses observations sur les toutes premières données.

Cela pourrait réduire l’efficacité des vaccins, dans une mesure qui reste à déterminer.

Gravité de la maladie

C’est la grande inconnue. Le variant n’est détecté que depuis une semaine, ce qui laisse bien trop peu de temps pour déterminer cliniquement la gravité des cas d’Omicron.