Voici la punchline qui aura marqué le débat Macron – Le Pen

On retiendra aussi du débat de l’entre-deux-tours les petites phrases qui font mouche, principalement à mettre au crédit d’Emmanuel Macron: «vous parlez à votre banquier quand vous parlez de la Russie, c’est ça le problème madame Le Pen»; «C’est pas Gérard Majax ce soir»; «L’Europe est une copropriété, on ne peut pas décider seul de ripoliner la façade» ou encore le «vous être climatohypocrite» balancé, cette fois, par Marine Le Pen.

par
Belga
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On le savait: la Russie serait l’un des thèmes du débat, mercredi soir, entre les deux finalistes à l’élection présidentielle française. On n’est pas déçu. «Vous parlez à votre banquier quand vous parlez de la Russie, c’est ça le problème», attaque ainsi Emmanuel Macron.

Selon le président sortant, la candidate du RN «dépend du pouvoir russe» et de «monsieur Poutine» après avoir «contracté un prêt auprès d’une banque russe» pour financer les activités de son parti. «Vous dépendez de la Russie. En septembre 2014, vous avez contracté un prêt auprès d’une banque russe. Puis vous l’avez reboutiqué auprès d’autres acteurs impliqués dans la guerre en Syrie. Vous ne parlez pas à d’autres dirigeants, vous parlez à votre banquier quand vous parlez de la Russie.»

Une accusation rejetée par Marine Le Pen, une femme «totalement libre» qui rembourse simplement un prêt «rubis sur ongle» même si son parti est «pauvre». «C’est malhonnête de m’empêcher un prêt dans une banque française et de me reprocher après de partir à l’étranger», se défend encore la candidate d’extrême droite, brandissant au passage la copie de l’un de ses tweets affirmant son soutien à une Ukraine libre.

Opposition sur l’Europe

Les deux candidats glissent ensuite sur le thème de l’Europe, Emmanuel Macron accusant son adversaire de «mentir sur la marchandise» tandis que la candidate de l’extrême droite considère n’avoir «jamais vu les dirigeants français défendre les intérêts des Français» dans l’UE.

«L’Europe, c’est pas tout ou rien, ce n’est pas ’on prend tout et on ne dit rien ou alors on ne prend rien’», détaille Marine Le Pen qui assure néanmoins «souhaiter rester dans l’Union européenne», mais «la modifier profondément pour faire émerger une alliance européenne des nations». «Il y a toute une série de politiques de l’Union européenne avec lesquelles je suis en désaccord», dont «la multiplication des accords de libre-échange» ou la directive sur les travailleurs détachés, poursuit la candidate du RN.

«Ce que vous décrivez, ça ressemble à une bande à part», lui rétorque M. Macron, en l’accusant de «mentir sur la marchandise». «L’Europe est une copropriété, on ne peut pas décider seul de ripoliner la façade. Vouloir changer tout seul un club, c’est faire bande à part», insiste-t-il. «Moi, je crois dans l’Europe et je crois dans le couple franco-allemand. Je suis convaincu que notre souveraineté est nationale et européenne», conclut sur le sujet le président sortant.