À partir de quand est-on infidèle? Voici ce qu’en pensent les Belges

Chacun a un rapport différent à l’infidélité et fixe ses propres limites à la tromperie. À partir de quand trompe-t-on sa moitié? Vous allez le voir, entre les pays européens, les avis sont parfois très différents!

par
Dr. Love
Temps de lecture 4 min.

En 2001, sur le plateau de l’émission «Tout le monde en parle», Thierry Ardisson posait au politicien Michel Rocard une question qui allait devenir mythique: «Embrasser, c’est tromper?». «Ça dépend du contexte mais j’espère bien que non», avait répondu le politicien français. L’animateur était alors passé à l’étape supérieure en demandant si «sucer, c’est tromper?». Vingt ans plus tard, ces questions sont toujours d’actualité et les réponses divisent toujours autant la population!

Ces interrogations sur l’infidélité peuvent également être déclinées de plein de manières différentes. Est-ce que par exemple avoir une relation sexuelle avec une prostituée peut être considéré comme de l’infidélité? Dans un tout autre registre, est-ce que le fait d’échanger des messages avec une personne du sexe opposé sans le dire à son ou sa partenaire, c’est de la tromperie?

Aujourd’hui, il existe une multitude des données et de sondages sur l’infidélité en Belgique et en Europe. Réalisées par des instituts de sondage, ces enquêtes sont souvent commandées par Gleeden, un site spécialisé dans… les rencontres extraconjugales.

Où commence l’infidélité?

En 2016, une enquête menée par l’Ifop auprès d’un échantillon représentatif de 2.000 Français âgés de 18 ans et plus montrait que près de 8 femmes sur 10 (76%) estiment que le fait d’embrasser une autre personne que sa moitié est une infidélité. Par ailleurs, trois quarts des personnes interrogées jugent que flirter par messages, par exemple en envoyant des ‘sextos’, est un signe de tromperie.

En effet, c’est une tendance qui n’existait pas il y a encore 20 ans et qui s’est développée avec l’avènement des smartphones et des réseaux sociaux. Désormais, il ne faut pas spécialement retrouver sa moitié au lit avec un.e autre pour qu’il y ait tromperie.

Pour de nombreuses personnes, l’infidélité commencerait bien plus tôt. C’est ce qu’on appelle le «micro cheating» ou la «micro tromperie». Ici, il n’est pas question de relations sexuelles. Il s’agit plutôt d’une tromperie émotionnelle. Cela peut être le fait de discuter en privé avec quelqu’un que l’on trouve attirant sur Instagram ou aller boire un verre avec une autre personne, sans en avertir son conjoint. Et même s’il n’y a pas de contact physique, cette infidélité émotionnelle peut causer davantage de dégâts au sein d’un couple que la tromperie «physique». En effet, elle entraîne une rupture de la confiance affective. Il ne faut pas sous-estimer l’impact de la «micro tromperie».

Qu’en pensent les Belges?

Une chose est sûre: chaque couple possède sa propre définition de l’infidélité. Chacun définit sa propre notion de la fidélité et fixe les limites à ne pas dépasser. Mais parfois, il y a également certaines tendances qui se dégagent en fonction des pays.

En avril 2022, Yougov a réalisé une étude pour le compte de Gleeden auprès d’un échantillon représentatif de plus de 6.000 personnes résidant en France, Belgique, Allemagne, Italie, Espagne et au Royaume-Uni. Et les résultats sont très intéressants. Ainsi, pour 81% des Belges, le fait d’avoir des rapports sexuels avec une autre personne que son partenaire est de l’infidélité. Mais ils ne sont que 74% des Français et 68% des Allemands à penser la même chose. Dans tous les pays européens, les répondants sont un peu plus indulgents s’il s’agit d’un coup d’un soir. Pour 75% des Belges, le fait d’avoir une relation sexuelle d’un soir avec une autre personne que son partenaire est une infidélité, contre 65% des Français et 61% des Allemands.

Le «Micro cheating» a également été abordé. 67% des Britanniques estiment que le fait d’envoyer un sexto à une autre personne que son partenaire est une infidélité. Les Belges arrivent sur la deuxième marche du podium. Comme les Espagnols, ils sont 61% à estimer que c’est le cas. Les Français arrivent loin derrière (41%).

Enfin, revenons à la fameuse question posée par Thierry Ardisson: est-ce que sucer, c’est tromper? Dans tous les pays européens, une majorité de personnes interrogées répond par l’affirmative. Mais il y a quand même des fameuses différences entre les Espagnols et les Britanniques qui sont 78% à estimer que c’est le cas et les Français et les Allemands qui sont seulement 60% à être d’accord avec cette interrogation. Les Belges sont quant à eux 73% à trouver que le fait d’avoir des rapports bucco-génitaux avec une autre personne que son partenaire est une infidélité.