Alain Maron questionne l’accord sur la fiscalité des voitures de société

Le ministre bruxellois de l’Environnement et de l’Energie Alain Maron (Ecolo), dont le parti fait pourtant partie de la majorité au fédéral, a émis des réserves mercredi matin sur le tout récent accord trouvé au sein de l’exécutif fédéral pour «verduriser» le parc automobile, et plus précisément ses voitures de société.

par
Belga
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Le Bruxellois a expliqué à DH Radio donner un «carton vert-jaune ou vert-orange» à la réforme, car «la voiture électrique ne va pas supprimer les embouteillages», qui sont un problème conséquent à Bruxelles. La réforme du fédéral va pousser les sociétés à choisir des voitures électriques pour leurs travailleurs, via la déduction fiscale orientée vers le «zéro émission», mais elle ne va nullement encourager sociétés et travailleurs à abandonner le système des voitures de société en lui-même.

«Il y a toujours deux discussions: comment verdir le parc automobile, et notre système de voitures de société. Ce dernier, c’est un autre débat, ce sera pour notre ‘grande réforme fiscale’» évoquée dans l’accord de gouvernement, a admis mercredi matin au micro de Bel RTL le ministre fédéral des Finances Vincent Van Peteghem (CD&V). Il n’a ensuite pas souhaité s’avancer sur les chances que l’on limite la voiture dans le système d’«avantage de toute nature» pour le travailleur, dont les Belges sont particulièrement friands.

D’autres préférences

«Nous aurions préféré que l’on diminue progressivement ces avantages fiscaux pour les voitures de société», a expliqué Alain Maron sur DH Radio. «Même l’OCDE, qui n’est pas un repère de gauchistes ou d’écologistes, ne comprend pas qu’on subventionne les embouteillages. Car c’est ça, les voitures de société». «Le point positif c’est l’engagement du gouvernement fédéral de travailler sur un chèque mobilité», qui permettra de choisir d’autres options que la voiture, ajoute l’écologiste. Mais, au-delà de la verdurisation du parc, «il y a un moment où il faudra investir de l’argent dans de véritables solutions alternatives».