De nouvelles règles pour les kots bruxellois afin de mieux répondre aux besoins des étudiants

La ville de Bruxelles a annoncé avoir mis à jour ses directives pour les kots se trouvant sur son territoire. Cette mise à jour a été nécessaire à cause du développement récent des modes alternatifs de logements (Airbnb, CoLiving etc.) qui exercent une forte pression sur le marché immobilier bruxellois.

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(cd)
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Derrière Ixelles, c’est la Ville de Bruxelles qui est la commune à accueillir le plus de population étudiante de la Région, avec 20,8% pour Ixelles et 16,10% pour la Ville de Bruxelles. Actuellement, près de 70% de ces étudiants résident dans un logement étudiant (résidence étudiante, logement personnel, autres) et le reste chez leurs parents.

Selon ces nouvelles directives, qui remplacent d’anciennes datant de 2012, un kot doit désormais être d’une superficie minimale de 12m² et être équipé d’un lavabo. Les espaces communs (comme la cuisine ou les espaces de vie) doivent être prévus pour un maximum de 15 personnes. Leur superficie minimale doit être de 28m² à 36m² en fonction du nombre d’étudiants qui l’occupent. Au niveau des sanitaires, une douche et une toilette doivent être installées pour trois étudiants. Enfin, tous les bâtiments de plus de 50 étudiants doivent inclure une conciergerie et un foyer de détente d’une superficie proportionnelle au nombre d’étudiants.

La difficulté de trouver un kot

Ces directives ont été adoptées après une étude menée en décembre 2020 sur les besoins des étudiants en matière de logement. Cette étude avait conclu que les étudiants étaient à la recherche de logements abordables dans lesquels le vivre ensemble avait une importance grandissante. Une recherche souvent difficile, près de 40% des étudiants interrogés dans l’enquête affirmant avoir eu des difficultés pour trouver un logement, notamment en raison du prix du loyer trop élevé (71%). Le critère du loyer est d’ailleurs un de ceux qui influencent le plus le choix des étudiants.

L’étude avait également souligné que les logements étudiants ne devaient pas concurrencer les logements classiques et qu’il était important de préserver un équilibre de vie entre dynamisme apporté par la vie étudiante et aspect paisible des quartiers résidentiels.

«Les étudiants méritent mieux qu’une cage à poule»

«La Ville de Bruxelles se réjouit d’être, après Ixelles, la commune accueillant le plus d’étudiants sur son territoire. Nous voulons être en mesure d’offrir à nos étudiants des logements de qualité et abordables. Les étudiants méritent mieux qu’une cage à poule dans un sous-sol», se réjouit Ans Persoons, (one.brussels-vooruit) Échevine de l’Urbanisme.

«C’est pourquoi la Ville encourage la reconversion d’immeubles de bureaux, d’hôtels, etc. en résidences étudiantes. Cette typologie de logement permet d’intégrer suffisamment d’espaces communs et aussi de désigner un gestionnaire de site sur place. Cependant, nous ne permettrons plus la conversion de logements existants en logements étudiants. De cette façon, nous voulons relâcher la pression sur le marché locatif pour les particuliers et les familles et, ainsi, protéger les maisons familiales contre la spéculation», conclut-elle.