Emmanuel André livre son analyse sur le variant Omicron: «Les nouvelles ne sont pas bonnes»

Le microbiologiste Emmanuel André a partagé ses analyses sur le variant Omicron sur Twitter et il n’est pas particulièrement confiant.

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C’est un message aux allures de tacle envers les sociétés pharmaceutiques que celui publié ce vendredi midi par Emmanuel André.

«C’est un manque évident d’anticipation et cela coûtera des vies»

Le microbiologiste belge s’est en effet fendu d’un tweet assez cash concernant le manque d’anticipation concernant la création d’un vaccin efficace contre le variant Omicron. Car selon lui, «il y a tellement de mutations clés dans Omicron qui avaient déjà été décrites dans des variantes précédentes que je ne peux pas comprendre comment les sociétés pharmaceutiques n’ont pas encore préparé un vaccin avec une meilleure efficacité.» Il conclut par des mots forts qui feront certainement réagir: «C’est un manque évident d’anticipation et cela coûtera des vies.»

«Il ne faut pas s’attendre à des miracles»

Un peu plus tôt dans la journée, Emmanuel André avait également partagé ses analyses sur le variant Omicron. «Il caractérise par un grand nombre de mutations ‘stratégiques’. Il accumule les mutations des autres variants (…) Ces mutations ont comme conséquence que les anticorps développés contre le virus initial et les variants successifs sont peu efficaces. On est donc mal protégés si ‘on a déjà fait l’infection’ (…) Même si là encore il ne faut pas s’attendre à des miracles».

Vers une augmentation de nombre de personnes hospitalisées?

Il va même plus loin en expliquant que les «schémas vaccinaux classiques s’avèrent insuffisants pour offrir une protection importante». «Ce variant est très contagieux et deviendra dominant dans les prochaines semaines en Europe (il l’est déjà sans doute dans certains pays). En Belgique, on s’attend à ce que cela arrive en janvier. Ce variant va donc pousser le nombre d’infections vers le haut. Beaucoup de personnes seront infectées. Et il y aura donc plus que probablement une augmentation de personnes hospitalisées après quelques semaines. C’est ce que l’on observe en Afrique du Sud.», prévoit-il.

«Les nouvelles ne sont donc pas bonnes»

«Un vaccin ‘adapté’ a été annoncé par les firmes pharmaceutiques. Mais le délai (100 jours) est trop long. Il y a un vrai débat à avoir sur leur manque d’anticipation, car les mutations étaient déjà pour la plupart connues», précise-t-il avant de conclure. «Les nouvelles ne sont donc pas bonnes. Et elles viennent à un moment de grande lassitude dans la société», conclut Emmanuel André.