Lachaert regrette le manque de communication cohérente et les accusations croisées au sein de la majorité

Le président de l’Open Vld Egbert Lachaert a souligné jeudi au micro de la VRT (De Ochtend, sur Radio 1) la nécessité pour les partis de la majorité (dont le sien) de maintenir une communication unie et cohérente envers le citoyen lors de situations de crise. Cela n’empêche pas de faire son mea-culpa en cas de mesures inappropriées, et il doit être possible de débattre de manière démocratique, dans les entités fédérées, de décisions relevant entre autres du fédéral, a-t-il estimé.

par
Belga
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«Le problème est qu’il n’y a pas de miroir parlementaire du Comité de concertation. On peut avoir après un débat au parlement flamand sur la culture, par exemple, mais sans le pouvoir d’interroger des ministres fédéraux à ce sujet. Une telle plateforme n’existe pas, c’est peut-être un manque dans notre structure étatique auquel on devrait réfléchir», développe le libéral.

L’imbroglio autour des mesures touchant la culture, avec des décisions en «codeco», puis des critiques issues de partis représentés dans ce même codeco et l’invalidation par le Conseil d’État, c’est «du mauvais théâtre politique», estime le président de parti. Fermer la culture n’était pas l’objectif initial, affirme-t-il. On partait plutôt sur un plan en deux étapes avec un paquet de restrictions déjà prêt pour le cas où le nombre de contaminations se remettait à augmenter plusieurs jours d’affilée.

Un soutien nécessaire

Egbert Lachaert critique cependant le manque de soutien a posteriori de la mesure décidée, de la part des partis impliqués. «Surtout du côté francophone, on a vu des membres du kern fédéral relayer un tout autre message», regrette-t-il. «Il faut avoir le courage d’expliquer que la mesure a été décidée parce que les chiffres vont éventuellement augmenter, et oser avouer que l’on vise en effet surtout un secteur, et expliquer pourquoi».

Les interventions médiatiques d’experts et de politiques avant chaque Comité de concertation sont aussi à remettre en question, indique-t-il. Cela sert surtout de «couteau sous la gorge» pour ceux qui doivent prendre des décisions, «cela n’a pas de sens», explique-t-il en substance. Après une erreur, «il est tentant de se pointer du doigt les uns les autres, également entre niveaux de pouvoir, mais si on continue comme ça, plus rien ne sera possible».