Le Drug Opera présente ses excuses à Haron Zaanan, après l’avoir mis à la porte à cause de sa tenue

Ce jeudi, le restaurant bruxellois Drug Opera a présenté ses excuses à l’influenceur non-binaire Haron Zaanan. Dimanche dernier, il avait été mis à la porte de l’établissement en raison de sa tenue vestimentaire.

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Mis à la porte à cause de sa tenue. Voilà comment Haron Zaanan avait clairement décrit ce qui lui était arrivé au Drug Opera. Se sentant humilié et discriminé, il avait quitté les lieux sans payer. Une vidéo montrait en effet un membre du restaurant lui demander de se couvrir les épaules en raison de plaintes des clients. Pour rappel, la Ville de Bruxelles a condamné cet incident.

Ce jeudi, le restaurant a communiqué. «Avant toute chose, la direction du Drug Opera présente ses excuses à Haron Zaanan s’il a pu interpréter la demande qu’il lui a été faite comme humiliante et transphobe.»

«Nous nous sommes retrouvés ce 30 janvier dans une situation inconfortable entre devoir répondre aux plaintes de certains clients qui ont indiqué être dérangés par la tenue vestimentaire d’Haron Zaanan et ne pas manquer de respect envers ce dernier. Vu le lieu, l’heure et la période hivernale, il ne nous est pas apparu choquant d’estimer que la tenue vestimentaire d’Haron Zaanan n’était pas appropriée et il nous a semblé raisonnable de l’inviter à y remédier», poursuit la direction. «Nous n’avons jamais ‘chassé’ Haron Zaanan. Nous lui avons demandé, le plus aimablement possible, de bien vouloir adapter sa tenue ou, à défaut, de bien vouloir quitter l’établissement. À notre regret, il a opté pour la seconde proposition.».

Haron Zaanan n’accepte pas ces excuses

Des excuses pour l’instant rejetées par l’influenceur. «Les arguments du restaurant nous prouvent encore une fois leur mauvaise foi et leur transphobie. Leurs arguments sont grotesques», a-t-il réagi via TikTok.

D’abord, «je n’ai pas interprété, mais vécu de la transphobie», déclare l’influenceur, avant se questionner sur la pertinence de l’argument de la température. «Est-ce qu’un restaurant peut déterminer comment les clientes et clients s’habillent en hiver? Je ne pense pas», pointe-t-il.

Enfin, Haron s’étonne quand l’établissement assure lui avoir laissé le choix. «Quel drôle de choix en 2022. Je n’avais pas le choix, puisque les deux options sont dégradantes et humiliantes dans tous les cas.»