Le MR ne veut pas toucher à l’indexation des salaires: «Il faut être juste par rapport à cela»

Le MR ne veut pas toucher à l’indexation des salaires, a indiqué dimanche son président, Georges-Louis Bouchez, sur le plateau de «L’invité» (RTL-TVi). Ce mécanisme est la contrepartie de la loi de 1996 qui modère les augmentations salariales en Belgique, a-t-il fait remarquer.

par
Belga
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Devant l’accélération de l’inflation, les fédérations patronales redoutent une augmentation trop importante des salaires dans le pays et un handicap de compétitivité des entreprises belges. Ces derniers jours, elles ont plaidé en faveur d’un gel de l’indexation ou de mécanismes permettant de la limiter, par exemple aux bas salaires.

«L’indexation automatique est le pendant de la loi de 1996 qui contrôle les augmentations salariales. Si on bouge l’indexation, on fait disparaître la loi de 1996. Il faut être juste par rapport à cela. Nous avons un système qui maintient l’équilibre, et je suis favorable à un système qui maintient l’équilibre», a expliqué M. Bouchez.

Le nucléaire aussi abordé

Outre des augmentations salariales trop importantes, les patrons pointent du doigt d’autres coûts en très nette hausse, comme ceux de l’énergie. Le président des libéraux francophones a plaidé à nouveau pour le maintien de centrales nucléaires au-delà de 2025 afin d’éviter de rendre la Belgique trop dépendante du prix du gaz. A ses yeux, la position d’Engie, selon laquelle le délai utile pour réaliser une prolongation de deux réacteurs est dépassé, ne doit pas constituer un obstacle. D’autres sociétés peuvent exploiter les réacteurs belges, estime-t-il.

«Il n’y a pas qu’Engie qui peut exploiter une centrale nucléaire. Je rappelle qu’en 2018, Engie avait proposé à EDF de reprendre l’exploitation de nos centrales. Comme il n’y avait pas de perspectives, cela n’avait pas été fait. Mais, si nous donnons des perspectives, il y a d’autres opérateurs possibles», a dit M. Bouchez.