Le MR se dote de nouveaux statuts pour réformer la gouvernance du parti: le projet avalisé à l’unanimité

Le Conseil du MR a avalisé lundi à l’unanimité le projet de nouveaux statuts du parti, a annoncé celui-ci lundi. Un congrès sera chargé de les approuver le 18 septembre.

par
Belga
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Ces nouveaux statuts visent à réformer la gouvernance du parti, lui assurer une plus grande ouverture et le féminiser davantage. De nouvelles règles de décumul sont prévues, la parité homme-femme est garantie dans tous les organes du parti, une assemblée consultative des membres sera créée, ceux-ci auront un droit d’initiative sur les sujets de société, des non-membres pourront par ailleurs participer à l’élaboration des propositions du MR et tout affilié d’un parti adhérant à l’ALDE ou à Renew Europe, soit les libéraux et macronistes européens, sera considéré comme membre.

L’article 1 des statuts, qui définit les valeurs fondamentales du parti libéral francophone, a également été revu afin de répondre aux enjeux de cette époque: il y est question de liberté, de progrès, de travail, de justice sociale, de développement durable ou encore d’égalité des chances et des genres.

Un mandat de président allongé?

Un point des nouveaux statuts avait retenu l’attention des médias: il fait passer la durée du mandat du président du parti de 4 à 5 ans afin d’épouser la durée d’une législature. La règle entrera en vigueur mais seulement à partir du prochain mandat présidentiel. Le mandat du président actuel Georges-Louis Bouchez, qui expire à l’automne 2023, ne sera donc pas automatiquement allongé d’un an. Sur proposition de l’ancien président et ex-vice-Premier ministre Louis Michel, le Conseil a toutefois convenu que le mandat actuel pourrait être prolongé, après approbation du Conseil du parti, du temps des élections et des négociations qui les suivent, a-t-on appris à bonnes sources.

Le cas envisagé est celui d’élections anticipées à l’échelon fédéral qui pourraient amener le Conseil du MR à reporter le scrutin présidentiel interne afin de ne pas changer de capitaine alors qu’une campagne électorale et des négociations gouvernementales surviennent prématurément, précisait une autre source. Cette interprétation a toutefois été démentie au siège du parti, où l’on assurait que cette possibilité était prévue de manière générale.