Les réfugiés ukrainiens vivent une véritable galère en Belgique: «Ils n’ont pas toujours assez à manger»

Depuis maintenant un peu plus de 50 jours, l’assaut russe a été donné sur l’Ukraine, provoquant un flux massif de réfugiés vers les autres pays européens. En Belgique, l’accueil s’organise, mais il ne semble pas encore optimal, si l’on en croit les bénévoles sur le terrain.

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Selon l’Office des étrangers, ce sont quelque 30.000 réfugiés ukrainiens qui ont débarqué sur le sol belge depuis le début de la guerre. Parmi eux, seuls 7.101 ont demandé une place d’accueil au bureau d’enregistrement du Heysel, et plus des trois quarts de ces réfugiés vivent actuellement en Belgique sans bénéficier d’aide gouvernementale.

Si la grande majorité d’entre eux ont trouvé une solution d’un point de vue logement, l’accès au matériel et à la nourriture est plus compliqué, comme l’explique un bénévole de la plateforme «Solidarity with Ukraine» à nos confrères de la DH: «Les gens doivent parfois attendre des semaines pour trouver un logement stable et ils n’ont pas toujours assez à manger. Certains réfugiés aimeraient pouvoir cuisiner dans leurs familles d’accueil mais n’ont pas forcément l’argent pour acheter de la nourriture.»

«On a déjà reçu beaucoup de vêtements, de savons, de shampoing etc. mais au niveau alimentation beaucoup moins. On demande tout le temps de la nourriture car pour certains, le moment entre l’arrivée et l’inscription à la commune reste difficile, idem dans certaines familles», poursuit le bénévole.

Une aide bienvenue

Dès le 19 avril prochain, les États membres de l’UE devraient faciliter l’échange, par les personnes ayant fui la guerre en Ukraine, de leurs billets de banque nationaux (libellés en hryvnias) jusqu’à l’équivalent de 310 euros, selon une recommandation approuvée ce mercredi par les ambassadeurs des Vingt-sept auprès de l’UE.

La recommandation invite les États membres à mettre en place des dispositifs nationaux permettant la conversion des hryvnias dans des conditions similaires dans l’ensemble de l’Union. Ces dispositifs, d’une durée minimale de trois mois, permettraient aux personnes déplacées, y compris les enfants, d’échanger jusqu’à 10.000 hryvnias (environ 310 euros) par personne. Cette opération s’effectuerait sans frais et au taux de change officiel publié par la Banque nationale d’Ukraine.