Marc Van Ranst fustige la décision d’imposer le masque dans plusieurs rues de Molenbeek: «Ce n’est pas très élégant»

Jusqu’au 30 avril, le port du masque est à nouveau obligatoire dans les rues commerçantes et sur les marchés à Molenbeek pour les personnes de plus de 12 ans. Pour Marc Van Ranst, cette mesure n’est pas très utile.

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Depuis le 7 mars et le passage en code jaune, le port du masque n’est plus obligatoire dans l’espace public. Il l’est seulement dans les transports en commun et les établissements de soins. Mais il reste fortement recommandé. À Molenbeek, la bourgmestre Catherine Moureaux (PS) a décidé d’aller plus loin et de rendre à nouveau le port du masque obligatoire dans certaines rues de la commune.

«Le port du masque couvrant le nez et la bouche est obligatoire pour les personnes âgées de 12 ans ou plus se déplaçant dans les artères suivantes: rue de Ribaucourt, chaussée de Ninove, chaussée de Gand, parvis Saint-Jean-Baptiste; dans la rue où se trouve le centre de dépistage communal Covid-19, dans la rue où se trouve le centre de vaccination communal Covid-19», précise l’ordonnance, relayée par nos confrères de Sudinfo. Et ce ne sont pas les seuls lieux. L’ordonnance prévoit également le port du masque obligatoire pour les personnes âgées de 12 ans ou plus sur tous les marchés communaux, brocantes, braderies ainsi que dans les locaux accessibles au public des bâtiments communaux.

Des contaminations en hausse

La raison de cette obligation? Le nombre de contaminations qui a augmenté de 16% durant la semaine du 22 au 28 mars par rapport à la semaine précédente en région bruxelloise. Mais pour Marc Van Ranst, cette mesure prise par la commune n’est pas très utile. «Je ne pense pas que ce soit nécessaire», explique le virologue au Nieuwsblad. «Il est vrai qu’il y a une augmentation dans cette région. Bruxelles et la Wallonie sont un peu en retard sur la Flandre, où les chiffres sont déjà en légère baisse. Mais cette solution n’est pas très élégante.»

Le virologue a toujours eu des doutes sur le port du masque à l’air libre. «Sauf dans les situations où il y a un très grand nombre de personnes proches les unes des autres. Vous aurez plus d’effet si vous vérifiez la ventilation à l’intérieur ou si vous demandez un masque supplémentaire. Cela me semble plus utile qu’un masque buccal obligatoire plus symbolique en plein air. La bourgmestre veut peut-être envoyer un signal à la population: qu’elle fasse attention.»