Olivier Vandecasteele en route pour la Belgique, une première photo de son état dévoilée

Olivier Vandecasteele, le travailleur humanitaire détenu en Iran depuis le 24 février 2022, a été libéré et est en route vers la Belgique, a annoncé vendredi le Premier ministre, Alexander De Croo.

par
Belga et la rédaction
Temps de lecture 3 min.

Olivier Vandecasteele avait été arrêté le 24 février dernier et reconnu coupable d’espionnage par Téhéran après avoir travaillé plus de six ans en Iran pour des ONG internationales. Il avait été condamné à purger 12,5 ans de prison et à recevoir 74 coups de fouet. Vivant dans des conditions déplorables, coupés de tout dans une cellule à même le sol, le sort du Belge avait sensibilisé tout le pays. Sa famille s’était particulièrement mobilisée pour permettre sa libération.

Depuis la condamnation d’Olivier Vandecasteele, le cabinet des Affaires étrangères se battait sans relâche avec l’Iran pour permettre son relax. Ce 26 mai, le Premier ministre Alexander De Croo, a officiellement annoncé que le Belge avait été libéré et qu’il était actuellement en chemin pour le pays. «Au moment où je m’adresse à vous, le belge Olivier Vandecasteele est en chemin pour la Belgique. Si tout se déroule comme prévu, il sera parmi nous ce soir. Enfin libre. La nuit dernière, Olivier a été conduit jusqu’à Oman où il a été pris en charge par une équipe de militaires belges et de diplomates. Il y a passé ce matin un certain nombre d’examens médicaux en vue d’évaluer son état de santé et de permettre son retour dans les meilleures conditions possibles», a déclaré le Premier ministre.

La famille a été avertie dans la matinée de cette libération

Depuis quelques semaines, les signaux favorables se multipliaient. Les autorités belges et iraniennes ont eu de nombreux contacts et annoncé l’une et l’autre qu’elles mettaient en oeuvre un traité de transfèrement de personnes condamnées approuvé par la Chambre en juillet 2022.

Le sultanat d’Oman a joué dans cette affaire un rôle de médiation. Dans un tweet, le ministère des Affaires étrangères de ce pays de la péninsule arabique a mis en avant les efforts qu’il a fournis et qui ont pu mener à un accord entre la Belgique et l’Iran, évoquant des discussions qui ont eu lieu dans la capitale Muscat entre les deux parties.

Le traité de transfèrement devait permettre un échange entre M. Vandecasteele et Assadolah Assadi, un diplomate iranien condamné en Belgique à 20 ans de prison pour un projet d’attentat terroriste contre un rassemblement de l’opposition iranienne. La déclaration du Premier ministre n’en dit mot. La communication des autorités omanaises confirme toutefois que des «individus» ont été emmenés à Muscat venant de Téhéran et de Bruxelles.

La famille et les proches du travailleur humanitaire belge n’ont pas ménagé leurs efforts pour réclamer sa libération et sensibiliser les autorités et la population à son sort et à ses conditions de détentions considérées jusqu’à ces dernières semaines comme inhumaines. Le Premier ministre leur a rendu hommage.

«Si nous n’avions pas travaillé, main dans la main, à sa libération, nous ne serions pas parvenus à ramener leur fils, leur frère, leur ami, là où il doit être : ici. A nos côtés», a-t-il dit.

Retrouvez toute l’actu sur Metrotime.be