Trop de policiers ont recours à la Banque de données nationale de façon abusive et illégale

Un nouveau rapport pointe du doigt le comportement de certains membres des forces de l’ordre.

par
Belga
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Un rapport de l’Organe de contrôle de l’information policière (COC) révèle que trop de policiers consultent, de façon abusive et illégale, la Banque de données nationale générale afin d’obtenir des informations confidentielles sur des citoyens, dévoilent vendredi plusieurs médias dont Le Soir.

Le rapport fait notamment état d’un inspecteur ayant consulté cette Banque de données afin d’obtenir des informations sur une aide-ménagère qu’il envisageait d’engager. Il a également utilisé ce registre où sont compilés tous les PV de police afin de se renseigner sur le gérant de la société de nettoyage employant cette aide-ménagère et sa collaboratrice. Des faits qui ont été portés à l’attention du Comité P par la firme de nettoyage après que l’inspecteur a fait savoir qu’il ne ferait pas appel à ses services, n’ayant trouvé aucune information au sujet de l’aide-ménagère, ce qu’il estimait «suspect».

Au travers de huit dossiers mis à l’enquête, l’Organe de contrôle de l’information policière dénonce «une culture de l’évidence» au sein des forces de l’ordre vis-à-vis de cette pratique. Ces consultations illégales seraient d’ailleurs enseignées dès l’école de police, selon plusieurs témoignages.

Le COC déplore en outre une «culture de l’indulgence» au sein même de la hiérarchie de plusieurs services et zones de police qui toléreraient de façon tacite de telles pratiques. «La police est généralement sévère pour le citoyen, mais souvent indulgente à l’égard de son propre fonctionnement», constate le COC en fin de rapport.