Une famille d’accueil sous le choc: «À mon avis, elle n’était pas une vraie réfugiée de guerre»

Ces dernières semaines, des milliers de Belges ont fait preuve de solidarité en accueillant chez eux des réfugiés ukrainiens. Mais parfois, tout ne se passe pas comme prévu…

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Dans la grande majorité des cas, l’accueil et l’hébergement de réfugiés ayant fui la guerre en Ukraine se passe bien. Il y a un véritable échange et l’intégration au sein de la famille est bonne, voire excellente, malgré la barrière de la langue. Mais parfois, tout ne semble pas se passer comme prévu. Une habitante de Merchtem, dans le Brabant flamand, a raconté son expérience à Radio 1.

Elle quitte la maison du jour au lendemain

«J’ai été parmi les premiers à accueillir des réfugiés ukrainiens dans notre pays. Nous avons reçu une femme et son fils. Nous pensions que cela se passait bien, mais lorsque je suis rentrée jeudi matin après avoir emmené mes enfants à l’école, j’ai été surprise de voir que la réfugiée quittait notre maison», a raconté cette femme, qui souhaite rester anonyme. Elle n’a pas compris ce départ précipité. «Il n’y a pas eu de dispute et nous avons ouvert notre maison et notre famille à elle et à son fils pendant quelques semaines. Partir sans raison et sans rien dire après avoir montré notre bon cœur est difficile à comprendre.».

«Toute mère sait qu’on n’abandonne pas ses enfants comme ça»

Après réflexion, l’habitante de Merchtem trouve qu’il y avait effectivement des choses qui n’allaient pas. «Mercredi soir, je lui ai posé des questions plus approfondies et c’est peut-être pour cela qu’elle est partie le jeudi matin. Apparemment, elle avait encore deux fils âgés de 13 et 21 ans en Ukraine, alors que toute mère sait qu’on n’abandonne pas ses enfants comme ça. Mais lorsque je lui ai demandé si elle comptait rentrer en Ukraine, elle m’a répondu qu’il n’y avait aucune raison de le faire car tout avait été détruit par les bombes».

La femme lui a alors demandé ce qu’elle comptait faire de ses enfants restés là-bas. Mais la réfugiée semble avoir éludé la question. «Par ailleurs, son mari est censé être mort, mais quand elle m’a montré une photo, il était écrit ‘condoléances’ en anglais. Les caractères qu’ils n’utilisent pas là-bas, sans parler de la langue. Donc, à mon avis, elle n’était pas une vraie réfugiée de guerre», a poursuivi l’habitante dans son témoignage à charge.

Elle voudrait plus de contrôle

Pour cette femme, l’accueil de réfugiés n’est pas quelque chose à prendre à la légère. Elle a indiqué que, personnellement, elle n’ouvrirait plus sa porte de la sorte à des inconnus. «Notre pays fait fausse route en donnant à tous les réfugiés le même statut sans aucun contrôle. Toutes les personnes qui ont fui les bombes ne sont pas réellement pauvres ou nécessiteuses», a conclu l’habitante.