Une substance potentiellement dangereuse présente dans un médicament bien connu des Belges

Une enquête a été lancée en Angleterre après que l’Agence européenne des médicaments (EMA) a annoncé plus tôt ce mois-ci qu’elle examinait des médicaments contenant de la pseudoéphédrine. Cette substance est notamment présente dans le Sinutab, en vente libre en Belgique.

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Les médicaments en vente libre en Angleterre tels que Sudafed et Night Nurse sont en cours d’examen par l’Agence britannique de réglementation des médicaments et des produits de santé (MHRA) suite à des inquiétudes concernant leurs liens avec des troubles cérébraux. La pseudoéphédrine qu’ils contiennent, une substance active utilisée comme décongestionnant, est pointée du doigt. Elle agit en réduisant le gonflement des vaisseaux sanguins de votre nez quand vous avez un rhume.

Le Sinutab concerné

En Belgique, le seul médicament en vente libre contenant cette substance est le Sinutab. Le Sinutab Forte, le Cirrus ou encore le RhinoSinutab, qui contiennent également de la pseudoéphédrine, sont quant à eux disponibles sur demande écrite, tandis que Sinuphene, qui contient en plus de l’ibuprofène, est disponible sur ordonnance.

Des médecins prescrivent également en Belgique des préparations à base de plantes et de pseudoéphédrine à des patients voulant maigrir.

Des risques sérieux

L’EMA a lancé son enquête à la suite de préoccupations concernant le risque de syndrome d’encéphalopathie postérieure réversible (SEPR) et de syndrome de vasoconstriction cérébrale réversible (SVCR) de la pseudoéphédrine. Il s’agit d’affections qui affectent les vaisseaux sanguins du cerveau.

Les deux sont extrêmement rares mais les symptômes courants qui leur sont associés comprennent des maux de tête, des nausées et des convulsions. Ils peuvent également entraîner des complications majeures et potentiellement mortelles dans certains cas.

Les médicaments retirés?

L’enquête de l’EMA, qui est en cours, vise à déterminer si ces médicaments doivent être «maintenus, modifiés, suspendus ou retirés à travers l’UE». Pour l’instant, il n’est pas encore conseillé aux clients d’arrêter de prendre les médicaments contenant cette substance.

En Angleterre, l’inspection de la MHRA se base sur les preuves disponibles des effets secondaires potentiellement graves, un porte-parole de l’agence assurant qu’elle surveille de près «la sécurité de tous les médicaments pour s’assurer que les avantages l’emportent sur les risques».

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