Vers une hausse de la TVA et une suppression des chèques-repas en Belgique?

Le Conseil supérieur des Finances envisage de prendre des mesures radicales qui pourraient fortement impacter la vie des Belges.

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La TVA pourrait-elle bientôt augmenter en Belgique et passer de 21 à 22%? La mesure serait envisagée. «Le Conseil supérieur des Finances, l’organe consultatif du gouvernement belge en matière de finances publiques, a proposé de relever la TVA de 21% à 22%», indique Comeos, qui représente le commerce et les services en Belgique.

La fin des chèques-repas?

Ce ne serait pas la seule mesure dans les cartons pour «réduire la pression fiscale». Une taxation des allocations familiales, la suppression des chèques-repas, de même que des économies dans les services publics seraient également envisagées, selon une note obtenue par La Libre. Selon le quotidien belge, c’est dans une semaine, le 18 mai, que les membres du Conseil supérieur des Finances devront se prononcer sur cette synthèse préparée par leur président. L’intéressé, Herman Matthijs, a indiqué quant à lui que l’avis était toujours en cours de préparation. «Nous sommes toujours occupés, ce n’est pas encore prêt, l’avis viendra probablement d’ici l’été», a-t-il expliqué.

Une proposition «cynique», des mesures «imbuvables»

En attendant, le projet fait grand bruit. «À l’heure où l’inflation dépasse les 8%, il est cynique de proposer une augmentation de la TVA à 22% et 7%. Les citoyens et les entreprises sont déjà confrontés à de fortes hausses de prix provoquées par le conflit en Ukraine et des problèmes d’approvisionnement au niveau mondial. Demandez à 100 Belges si les prix dans les magasins devraient encore augmenter… Je pense que nous connaissons la réponse», a lancé le patron de Comeos.

Le PS a de son côté dénoncé des mesures «imbuvables». «La réforme fiscale ne peut être le véhicule d’une politique d’austérité. Ce que l’on lit ici est imbuvable. Augmenter la TVA d’1% alors qu’on est en période inflatoire et que les gens souffrent de la vie chère, s’en prendre aux chèques-repas, sur lesquels il y a des choses à dire mais qui sont un complément important pour les bas et moyens revenus, taxer les allocations familiales alors qu’elles permettent à des familles qui n’ont pas beaucoup de nouer les deux bouts, faire des économies dans les services publics alors qu’il nous faut refinancer la santé, la justice, l’Intérieur… Les membres du CSF vivent-ils sur une autre planète?», a indiqué Ahmed Laaouej.

Le cabinet du ministre des Finances réagit

Enfin, le cabinet du ministre des Finances a également réagi à ces informations. «Nous n’avons pas ce rapport et ne savons donc pas ce qui s’y trouve. Le Conseil supérieur des Finances ne nous a pas remis d’avis et nous ne connaissons pas le statut de ce document», a-t-il indiqué.