La Wallonie a besoin de scientifiques

Le Pôle de politique scientifique du Comité économique et social de Wallonie presse, dans un rapport, les autorités publiques de poursuivre leurs efforts afin de porter les investissement en recherche et développement à 3?% du PIB d'ici 2020, mais aussi de réformer l'enseignement des sciences afin de stimuler le goût pour ces matières auprès des jeunes.
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Comme il le fait tous les deux ans, le Pôle passe en revue dans son étude les forces et faiblesses de la politique scientifique mise en oeuvre par la Région wallonne et la Fédération Wallonie-Bruxelles. Si les dépenses R&D des entreprises restent importantes en Wallonie où la recherche fondamentale est jugée de qualité, les dépenses publiques en R&D restent cependant insuffisantes, tout comme la valorisation des travaux menés.

Le rapport s'inquiète aussi du faible nombre de diplômés dans les filières scientifiques chez nous. Seuls 16?% des diplômes en Wallonie et à Bruxelles ont suivi une formation scientifique en 2015, contre une moyenne de 26?% dans l'ensemble de l'UE. Pour inverser cette tendance, le Pôle politique scientifique recommande de réformer l'enseignement des sciences pour les rendre plus attractives auprès des jeunes, notamment en mettant mieux en évidence les liens entre sciences et avancées technologiques. Une approche spécifique devrait d'ailleurs être élaborée pour attirer plus de jeunes filles vers ces études, estime l'organe d'avis.

Celui-ci préconise aussi de poursuivre les efforts pour que les dépenses globales en R&D atteignent 3?% du PIB d'ici 2020. En 2015, celles-ci se chiffraient encore à 2,47?% pour la Wallonie. Il encourage aussi l'adoption de mesures concrètes pour stimuler la commercialisation du fruit des recherches menées sur le territoire. Le Pôle politique scientifique a pour mission d'évaluer et d'orienter les efforts menés par la Région wallonne et la Fédération en matière de politique scientifique. Il y a deux ans, il avait formulé six recommandations pour améliorer les choses. Mais elles sont toutes restées lettre morte, constate amèrement le rapport.

La construction est en manque également

La 22e édition du salon de la construction Batimoi, qui s'est tenue ce week-end au WEX de Marche-en-Famenne, a également mis cette année l'accent sur les nombreux emplois vacants dans le domaine de la construction. Le salon avait dès lors renforcé sa communication envers les jeunes afin de faire face aux enjeux d'un secteur en pleine pénurie. « Fin 2018, quelque 3.000 offres d'emploi étaient toujours vacantes dans les métiers de la construction en Wallonie », ont expliqué les organisateurs du salon Batimoi. Un constat qui n'est pas neuf, cette pénurie se fait sentir depuis plusieurs années déjà. C'est pourquoi les jeunes sont davantage sensibilisés à l'attrait et aux opportunités de la profession.