Les gaffes les plus fréquentes lors d’un entretien d’embauche

Quelles sont les erreurs le plus souvent commises lors d’un entretien d’embauche? Les experts Freek van Kraaikamp et Sabine Pieters expliquent ce qui tourne généralement mal et comment ne pas en arriver là.

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Rédaction
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Apprendre des questions par cœur

Un entretien qui tourne en eau de boudin, c’est le cauchemar de tous les candidats. Vous venez avec un but après tout: décrocher ce job. «Et c’est justement le piège», explique Freek van Kraaikamp, conseiller carrière. «Plus vous vous mettez dans la tête que c’est une compétition, plus il y a de risques que l’entretien ne se passe pas bien.»

Freek van Kraaikamp a travaillé pendant 10ans comme recruteur et participé à d’innombrables entretiens d’embauche. Il explique que les candidats oublient souvent qu’un entretien d’embauche est une conversation, pas un interrogatoire. «Moi aussi, j’ai commis cette erreur», reconnaît-il. «Vous préparez des questions difficiles et jouez une sorte de pièce de théâtre. Mais une fois que les questions diffèrent, vous êtes bloqué.»

«Considérez-le comme une conversation destinée à voir si l’entreprise et vous, vous allez bien ensemble», explique-t-il. «Déterminez à l’avance qui vous êtes, ce que vous savez faire et ce que vous voulez. Lisez attentivement les offres d’emploi, plongez-vous dans le site web et posez ensuite les questions pour lesquelles vous souhaitez avoir une réponse.»

«En posant des questions, vous n’obtenez pas seulement des informations sur votre futur emploi, mais vous montrez aussi votre véritable intérêt pour l’entreprise», précise Sabine Pieters, coach en entretien d’embauche chez Sollicitego.

Une introduction impersonnelle

Le tour de présentation dans un entretien d’embauche est une situation inconfortable pour beaucoup de personnes, fait remarquer Sabine Pieters. Selon la coach, il y a trois choses dont vous devez parler: votre expérience, votre motivation et ce qui vous caractérise un peu plus personnellement. «Beaucoup de personnes n’abordent pas le volet personnel.»

Pourquoi iriez-vous raconter que vous faites de la course à pied et que vous avez 3 enfants? L’objet de l’entretien est quand même de décrocher un job, pensent beaucoup de gens. C’est la raison pour laquelle dans leur présentation ils ne parlent que de leur expérience professionnelle. Pourtant, les détails personnels sont très importants. «Votre interlocuteur ne veut pas seulement savoir si vous êtes bon(ne) dans votre travail, mais aussi comment vous êtes en tant que collègue. Il veut savoir si vous avez un ‘clic’ et est à la recherche de match en matière de personnalité ou d’intérêts. Il peut s’agir par exemple d’un hobby commun.»

En plus de leur sphère personnelle, les candidats oublient souvent de parler de leur motivation. Ils expliquent qu’ils aimeraient exercer la fonction, mais pas pourquoi ils veulent précisément le faire dans cette entreprise. «C’est souvent le cas avec les personnes qui veulent tout simplement trouver un job le plus vite possible», précise Sabine Pieters. «Elles ne se soucient pas de quelle entreprise. Ici aussi, cela aide de préparer des questions. Si vous montrez que vous êtes intéressé(e), vous avez une candidature plus solide.»

Trop peu de justifications

Une autre erreur très souvent commise est que vous ne mettez pas suffisamment bien en valeur vos qualités. Freek van Kraaikamp: «Si vous dites que vous avez l’esprit d’équipe, le recruteur souhaitera savoir comment il se manifeste. Vous affirmez que vous êtes un/une décideur/décideuse? Citez dans ce cas un projet pour lequel vous avez dû décider rapidement. Vous êtes orienté(e) client? Expliquez comment vous avez aidé un client et quelle a été sa réaction».

Dans la mauvaise direction

Tous les candidats ont un sujet dont ils ne préfèrent pas parler. Ces études que vous n’avez pas terminées, le job duquel vous avez été renvoyé(e). Ou peut-être que vous n’êtes pas encore tout à fait certain(e) de vos compétences en tant que leader, mais soyez assuré(e) d’avoir assez de connaissances de fond. «L’erreur que beaucoup de postulants commettent, c’est de mettre sur table directement les sujets difficiles», explique Freek van Kraaikamp. «Ils/elles se disent qu’ils/elles en sont débarrassé(e)s. Bien au contraire. Si vous commencez par parler de vos qualités de leadership, vous pouvez être certain(e) que le recruteur va vous interroger à ce propos.»

Vous pouvez utiliser cette information pour orienter la conversation. «Commencez par les choses dont vous aimez parler», conseille Sabine Pieters. «Cela peut être bref, vous donnez ainsi l’occasion au recruteur d’approfondir le sujet. Citez par exemple des caractéristiques positives pour lesquelles vous avez de beaux exemples ou abordez les évolutions dans votre domaine professionnel dont vous parlez facilement.»

Vos choix vestimentaires

Le choix des vêtements est aussi important. Ce qu’il vaut mieux porter pour un entretien d’embauche diffère selon la branche et l’entreprise. Sabine Pieters: «Un manager doit généralement se présenter en costume trois-pièces, mais si vous postulez dans une entreprise active dans la santé par exemple, un jeans et une veste suffisent généralement.»

Veillez à ce que vos vêtements soient propres, nets et repassés. Pensez aussi à la couleur. Sabine Pieters: «Le noir et le gris sont des valeurs sûres. Si vous voulez vous démarquer davantage, optez pour des couleurs ‘fiables’ comme le vert foncé et le bleu. Attention avec le rouge et le violet: ces couleurs sont plutôt vives. Et en rose clair, vous passez vite pour ‘soft’.»