Les travailleurs belges un peu moins bien cotés
Jamais comme aujourd'hui, le marché du travail n'a été aussi complexe et imprévisible. Les bouleversements technologiques offrent aux entreprises de nouvelles opportunités de croissance et de création de valeur, à condition qu'elles se transforment et possèdent les compétences nécessaires pour rester compétitives aujourd'hui et demain.
L'outil mis au point par ManpowerGoup mesure l'attractivité des marchés du travail et de la main-d'uvre de 75 pays à travers le monde. Au niveau mondial, c'est Hong Kong, la Nouvelle-Zélande, Singapour, les États-Unis et le Royaume-Uni qui arrivent en tête du classement. Au niveau européen, les premières places sont occupées par le Royaume-Uni, l'Irlande, l'Estonie, le Danemark et la Suède. La Belgique occupe la 49e place (sur 75) de ce classement au niveau mondial.
Par rapport aux autres pays européens, avec sa 49e place, la Belgique se situe nettement derrière le Royaume-Uni (5e), l'Allemagne (15e), les Pays-Bas (21e), la Suisse (25e), l'Espagne (32e) mais devant le Luxembourg (59e), l'Italie (64e) ou la France (67e). Notre pays occupe la 45e position dans le classement de la main-d'uvre fixe (Permanent Workforce Index) et la 53e position dans le classement de la main-d'uvre flexible (Contingent Workforce Index).
Forte progression des autres pays
«?Malgré les réformes réalisées ces dernières années pour améliorer les performances de notre marché du travail, notre pays enregistre un net recul dans le classement établi par ManpowerGroup?» analyse Philippe Lacroix, Managing Director de ManpowerGroup Belux. «?Le recul de la Belgique s'explique moins par une baisse des performances de notre pays sur les critères étudiés que par la progression plus rapide d'autres pays, essentiellement en Europe de l'Est mais également en Allemagne, au Vietnam ou au Japon. Sur un marché du travail devenu mondial, le coût du travail ou le nombre insuffisant de travailleurs disponibles en raison des pénuries de talents ou d'un taux d'activité trop faible continuent de peser négativement sur l'attractivité de notre pays.?»
À l'inverse, le rapport de ManpowerGroup met en évidence la qualité de la main-d'uvre qui reste le principal atout de notre pays?: le pourcentage de travailleurs hautement qualifiés est passé de 44,8?% (2017) à 46,5?% (2018) tandis que le nombre de spécialistes en Recherche et Développement pour 1.000 est passé de 13.43 (2017) à 15.91 (2018). La connaissance de l'anglais a également progressé de 1?%, pour atteindre 60?%.