Boycott de McDonald’s: voici comment le fast-food s’est retrouvé mêlé au conflit israélo-palestinien

Les Palestiniens ne mangent plus de BigMac. Depuis la reprise du conflit, les restaurants McDonald’s sont en effet boycottés et attaqués dans la région. En cause ? Une décision controversée prise début du mois d’octobre par le numéro 1 du burger.

par
Charlotte Denis
Temps de lecture 3 min.

Depuis début octobre, de nombreux habitants du Moyen-Orient boycottent les restaurants McDonald’s, certains allant même jusqu’à les attaquer. Mais qu’est-ce qui peut bien créer la colère des pro-palestiniens ? Non, le prix du BigMac n’a pas augmenté et l’enseigne n’a pas non plus décidé de supprimer le McFlurry de sa carte. La raison est toute autre. On t’explique.

Des repas offerts aux Israéliens

«Tout a commencé plus tôt en ce mois d’octobre, lorsque ‘McDonald’s Israël’, géré par la société Alonyal Limited, a déclaré qu’elle offrirait des repas gratuits aux soldats israéliens ainsi qu’aux hôpitaux », explique le Washington Post. Si l’initiative se voulait solidaire, elle n’a pas plu à tous dans le contexte actuel de reprise du conflit à Gaza. Depuis l’annonce, de nombreuses franchises au Moyen-Orient ont montré leur désaccord par rapport à la décision prise par les restaurants israéliens. «Une semaine après le début de la crise, les franchises de Turquie, d’Égypte, de Jordanie, du Liban et des pays du golfe Persique, ont publié des déclarations dans lesquelles elles prenaient leurs distances par rapport aux actions de leurs homologues israéliens», explique le média américain.

3 millions d’aide pour Gaza

En signe de contestation, certaines de ses franchises de la région ont même annoncé qu’elles feraient des donations à la population de Gaza.Selon le média Al-Jazeera, elles auraient au total promis plus de 3 millions de dollars d’aides pour l’enclave. Un beau geste qui a aussi pour but de redorer le blason de l’enseigne. Certains craignent en effet que McDonald’s ne soit perçu comme pro-israélien. Une mission de communication qui ne semble avoir marché qu’à moitié.

Des restaurants vandalisés

Bien que McDonald’s soit géré en grande partie par des sociétés locales à travers un système de franchise, l’enseigne au M jaune n’en reste pas moins associé à son pays natal, les États-Unis, qui est un allié inconditionnel d’Israël. Suite à l’attaque de Gaza, des restaurants de la chaîne ont donc été vandalisés en Turquie, au Liban et en Égypte, comme le rapporte Washington Post. En plus de ces actes violents, des appels au boyco tt de l’enseigne ont été lancés dans plusieurs pays de la région, comme en Égypte.

Un symbole attaqué

Un phénomène qui n’est pas une première pour l’enseigne symbole de l’impérialisme américain. Pendant la seconde intifada, entre 2000 et 2005, des appels au boycott de Mc Donald’s et d’autres produits américains s’étaient déjà répandus dans le monde arabe. Plus récemment, lors des manifestations du printemps arabe au Caire en 2011, des fast-foods avaient été attaqués et transformés en postes de secours pour les manifestants. Il semble que multinationale américaine, au vu de la force symbolique et de son implantation dans des zones chaudes, n’ait d’autre choix que de s’y faire.

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