Quelle est cette bactérie hautement contagieuse qui sévit en Wallonie?

En Région wallonne, près de onze foyers de loque européenne, une maladie très contagieuse, ont été détectés. Véritable «fléau», cette bactérie décime les larves des abeilles avant de s’attaquer au reste de la colonie.

par
Sarah Mangeleer
Temps de lecture 3 min.

Deux de ces onze foyers se situent à Liège, huit autres en province du Luxembourg dont «un sur le site même de la station de fécondation de l’abeille noire. Cela fait trois mois que le site est bloqué par l’Afsca pour une éradication», précise Le Soir. Une situation très dangereuse pour nos abeilles. Mais pour quelle raison au juste ?

C’est quoi «la loque»?

Cette maladie est considérée comme l’une des «plus grandes catastrophes pour un apiculteur après les pesticides» d’après Apiculture.net. La loque est en effet hautement contagieuse et mortelle. Elle commence par s’attaquer aux larves avant d’atteindre le reste des abeilles de la ruche. «Dans un premier temps, les abeilles sont affaiblies par les bactéries. Inaptes à travailler ni à faire quoi que ce soit d’autre, ces agents pollinisateurs finissent par succomber», explique Apiculture.net. En d’autres termes: la loque peut facilement devenir responsable de la mort de colonies entières d’abeilles, un véritable «fléau» pour ces insectes et leur écosystème (et par conséquent, le nôtre).

Des contrôles en cours?

Depuis la découverte de ces foyers de bactéries, l’Afsca n’a pas hésité à intervenir sur place en s’adonnant à de multiples contrôles: «L’inspecteur fait une première analyse. En cas de retour positif, il effectue un second contrôle plus avancé et en cas de contamination de plus de 50% du rucher, on procède à une destruction totale», a annoncé Kathy Brison, porte-parole de l’Afsca lors d’une interview accordée à TvLux. Des mesures qui ne font pas l’unanimité puisque plusieurs vétérinaires s’y sont opposés. La raison? Elles seraient beaucoup trop «radicales». «Détruire l’ensemble du cheptel parce qu’on y a détecté quelques cas, c’est complètement dépassé», a affirmé Martin Dermine, vétérinaire et spécialiste apicole.

Les animaux peuvent-ils être sauvés?

En effet, comme l’explique Apiservices, en cas d’invasion de loque au sein des ruches, il est possible d’agir vite et de sauver les animaux sans nécessairement devoir détruire l’entièreté de la ruche: «Si l’infestation est à un stade avancé, avec une population faible, on conseille souvent une destruction de la colonie par le feu, ainsi qu’une désinfection du matériel avant de repeupler la ruche. Si ce ne sont que quelques cellules atteintes, isolez la ruche, brûlez le ou les cadres concernés, et distribuez une galette de protéines», recommande Apiservices, permettant ainsi de sauvegarder une partie de la ruche.

Reste maintenant à voir ce que décidera de faire l’Afsca.

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