Il y a de plus en plus d’emplois durables dans les banques belges

Les questions de durabilité sont de plus en plus rapportées au sein des structures financières telles que les banques. Voici les principales tendances observées par le cabinet de recrutement international Robert Walters.

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La durabilité plus importante

La plupart des entreprises disent être durables mais pratiquent parfois le ‘greenwashing’. «Heureusement, il y a de plus en plus de réglementations autour de la durabilité au sein des entreprises, pour contrer le greenwashing», explique Stephen Fournier, consultant senior chez Robert Walters. Il explique que depuis 2017, les grandes banquessont obligées de faire rapport sur les sujets non financiers, comme la durabilité. «Les Nations unies ont également élaboré un cadre ‘d’objectifs de développement durable’ (Sustainable development goals). Il s’agit d’objectifs visant à assurer un avenir meilleur et plus durable pour tous d’ici à 2030», ajoute M. Fournier.

Responsabilité sociale

Dans le secteur bancaire aussi, on accorde aujourd’hui une plus grande importance à l’environnement, aux problématiques sociales, et à la bonne gouvernance, relève le cabinet de recrutement. «Les rapports sur les différents aspects de la durabilité sont de plus en plus nombreux», explique encore Stephen Fournier. «Cela signifie, par exemple, davantage de rapports sur la responsabilité sociale des entreprises, dans lesquels les organisations expliquent ce qu’elles ont fait et font pour être plus durables.»

Le cabinet observe donc un nombre croissant d’aspects liés à la durabilité, que ce soit une volonté des organisations de montrer qu’elles impactent le monde ou que ce soit une façade (attirer de nouveaux clients et employés ou respecter des obligations).

Des emplois durables

Pour étayer ces rapports, des emplois plus durables apparaissent. «Il existe une forte demande, en particulier dans les banques d’investissement et les sociétés de gestion d’actifs, c’est-à-dire les sociétés qui gèrent des portefeuilles de différents investissements», note Stephen Fournier. «Parce qu’il y a plus d’‘intégrations ESG’ (environnement, social et gouvernance) au sein de ces types d’organisations, ou parce qu’elles se voient imposer des règles par des tiers de l’extérieur, il y a un besoin de professionnels qui peuvent suivre de près ces questions. C’est pourquoi un nombre croissant de banques recherche des gestionnaires ou des analystes ESG».

Une énorme demande

Cependant, peu d’employés possèdent encore les compétences techniques adéquates dans ce domaine, alors que de plus en plus de banques souhaitent embaucher de tels professionnels ESG. Cela crée donc une énorme demande qu’il est difficile de satisfaire, relève le cabinet. Et il ne semble pas que la demande de tels postes soit appelée à disparaître de sitôt, compte tenu de l’attention croissante portée au climat et à ses incidences. «Nous nous attendons donc à ce que de nombreux professionnels se recyclent ou acquièrent de nouvelles compétences à l’avenir pour répondre à la demande croissante de postes durables», conclut Stephen Fournier.