Les agressions envers les professionnels de santé sont-elles inévitables?

L’augmentation des agressions physiques et verbales envers les professionnels de santé inquiète l’Ordre des médecins. Rien que l’an dernier, une septantaine d’agressions a été enregistrée. Dans les faits, ce nombre serait bien plus grand.

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Quelque 70 cas d’agressions physiques ou verbales envers des professionnels de santé ont été recensés en 2022. Et en sept ans, l’Ordre a été notifié de pas moins de 434 plaintes.

Agressions verbales et physiques

Parmi les plaintes déposées, une majorité concerne des violences verbales (59%). 21% sont des notifications pour des violences psychiques, 17% pour des violences physiques et 2% pour des violences sexuelles.

En 2017, une étude menée auprès de 3.700 praticiens belges révélait des chiffres alarmants. 84,4% des répondants affirmaient avoir victimes d’une forme d’agression ou de violence dans le cadre de l’exercice de leur profession au moins une fois dans leur carrière. Selon l’enquête, les femmes médecins et les jeunes médecins sont plus susceptibles d’être victimes.

Des femmes plus touchées

Les infirmières et aides-soignantes auraient aussi plus de chances d’avoir des problèmes de santé, selon une étude française du cabinet Odoxa pour la Mutuelle Nationale des Hospitaliers. En cause? Un travail stressant, d’une grande pénibilité physique et accompagné d’une charge mentale particulièrement élevée. Chez nos voisins français, elles seraient aussi deux fois plus nombreuses que l’ensemble de la population active à être victimes d’incivilités et de violences physiques ou verbales dans le cadre de leur travail.

Quelles solutions?

Pour lutter contre le phénomène, l’Ordre des médecins appelle chaque praticien à signaler toute agression que ce soit au cercle de médecins généralistes, à l’hôpital, à la police… L’ordre recommande aussi de mener une campagne de sensibilisation.