Trop, c’est trop : voici pourquoi il est temps d’en finir avec les réunions !

La réunion est une méthode de travail de plus en plus contestée, avec l’essor du télétravail et des visioconférences. Managers et salariés se plaignent de consacrer trop de temps à ce format incontournable de la vie en entreprise, et de ses répercussions sur leur bien-être de chacun.

par
ETX
Temps de lecture 3 min.

Toutes les enquêtes dressent le même constat: les réunions de travail se multiplient, au grand dam de leurs participants. Les cadres passent en moyenne 25 heures par semaine en réunion, que ce soit en visioconférence ou autour d’une table, d’après une étude menée par Future Forum et citée par Bloomberg Law. Une pratique qu’ils jugent excessive et sans grand intérêt.

En effet, les quelque 10.000 cols blancs interrogés estiment que plus de la moitié de ces entrevues professionnelles pourraient être supprimées sans que cela n’influe sur leur productivité. Le fait d’assister sans grand entrain à ces Google Meet, Zoom ou réunion in situ représenterait un manque à gagner de près de 100 millions€ pour les grandes entreprises privées, selon Bloomberg.

Moins d’autonomie pour le travailleur?

Mais ce n’est pas le seul inconvénient de cette pratique communément décrite comme la «réunionite». En effet, la multiplication de ces temps d’échange nuit grandement à l’autonomie et à la liberté d’organisation de chacun. Nombreux sont les salariés à accepter ces invitations par conformisme ou par peur de passer aux yeux de tous – et surtout de leurs supérieurs hiérarchiques – comme un tire-au-flanc peu motivé.

Cette capitulation peut devenir une véritable source de frustration à l’heure où beaucoup d’employés se plaignent de ne pas réussir à mener à bien leurs missions. «Le temps est notre ressource la plus précieuse. Le gaspiller dans des réunions qui ne semblent servir à rien est donc fatigant et fastidieux. La conscience des coûts de renoncement – c’est-à-dire le fait de savoir que l’on pourrait faire quelque chose de plus positif ou de plus productif – ajoute à la frustration qui sape l’énergie et la motivation», a expliqué Juliet Landau-Pope, coach de productivité, au magazine Stylist.

Risque de désengagement

La cohésion d’équipe peut également être mise à mal par cette tyrannie de la réunion. Certains collaborateurs peuvent s’offusquer de ne pas être conviés à l’un de ces moments d’échange et y voir une manifestation du «quiet firing», cette nouvelle incarnation de la fameuse (et tout aussi redoutée) mise au placard. D’autres sont tentés de voir la «réunionite» comme une forme de micromanagement voire de contrôle excessif de la part de leur n+1, même si ces derniers souffrent autant qu’eux de cette tendance chronophage. Résultat, les réunions à répétition favorisent le désengagement des employés vis-à-vis de leur entreprise.

Comment éviter la réunionite?

Premièrement, en s’interrogeant sur sa nécessité. La plupart des réunions pourraient être remplacées par un simple document écrit ou un canal de conversation sur Slack. Les cadres doivent réfléchir au bien-fondé de ces rassemblements et, si besoin en est, repenser leur format pour les rendre plus concernants et efficaces. L’objectif étant de ne pas renoncer complètement à ces temps d’échanges qui restent structurants dans la vie de bureau.

Retrouvez toute l’actu sur Metrotime.be