Série de la semaine : «Dark», le thriller allemand de Netflix

Chaque semaine, Metro se penche sur une nouvelle série télé à venir. Ce vendredi, Netflix dévoilera sa première série originale allemande. Un thriller sombre et ambitieux sur des disparitions d'enfants, avec une dose de science-fiction.
par
Marie
Temps de lecture 2 min.

Le pitch

Dans la petite ville tranquille de Winden, en Allemagne, la disparition de deux enfants affole quatre familles dont les secrets vont être révélés au grand jour. Pendant que les familles tentent de chercher des réponses, un groupe d'ados mène également sa propre enquête dans les bois qui sont surplombés par une centrale nucléaire.

Ces disparitions ouvrent un abysse qui bouleverse le concept de temps. Le mystère implique en effet trois générations. La question n'est pas de savoir qui a kidnappé ces enfants… mais quand. Au cours des dix épisodes d'une heure, l'intrigue prend une tournure surnaturelle remontant à l'année 1986 dans la même ville.

Les promesses

Netflix multiplie ses créations originales européennes. Après «Suburra», «Las Chicas del cable», «The Crown» et «Marseille», le géant du streaming nous propose cette fois une série allemande au ton très sombre. Les premières images sont intrigantes. Elles nous font à la fois penser à «Broadchurch» ou «Top of The Lake», pour la petite ville tranquille bouleversée par la disparition d'enfants, et à «Stangers Things» ou «Ça» pour le groupe d'ados et le côté surnaturel.

Mais les créateurs la série, le couple Jantje Friese et Baran bo Odar (qui ont tous deux signé le film primé «Who Am I»), expliquent qu'on est davantage dans la science-fiction que dans l'horreur.

Ph. Netflix

La série se distingue par le thème du temps. Elle explorera trois temporalités qui se mélangent. Un concept plutôt attrayant. «Tout est concomitant, le passé, le futur et le présent coexistent au même moment sans s'influencer», explique Jantje Friese dans une interview à Numerama.

Les créateurs ont été inspirés par leur enfance dans de petites villes allemandes lors de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. En 1986, les rejets de matières radioactives en Europe provoquaient des craintes de contamination.

Ce qui donne le plus envie dans cette série est l'ambiance glauque et lynchéenne qui s'en dégage, et qui traduit une grande liberté artistique. «Dark» est sans aucun doute une série d'auteur ambitieuse qui montre que l'Allemagne, très conservatrice en télévision, essaie de rattraper son retard.