Voici pourquoi les bières trappistes pourraient bientôt disparaître

En Belgique, la bière c’est sacré. Et ça l’est d’autant plus quand on parle de bières trappistes. Pourtant, ces délicieuses boissons houblonnées sont en danger. Pourquoi? Metro vous explique tout.

par
Sébastien Paulus
Temps de lecture 2 min.

Westmalle, Westvleteren, Chimay… Vous aussi, votre buche est en ébullition rien qu’à l’évocation de ces délicieuses bière de caractère? Eh bien sachez qu’elles pourraient bientôt disparaître, et ce n’est pas parce qu’elles n’ont pas de succès, bien au contraire.

Pourquoi sont-elles en danger?

Vous n’êtes pas sans savoir que les bières trappistes sont brassées par des moines, qui vivent en marge de la société et s’adonnent à ce travail avec tout le savoir-faire qu’on leur connaît. Toutefois, il existe depuis plusieurs années une crise des vocations auprès des jeunes générations. Les abbayes se retrouvent donc confrotnées à un manque de main-d’oeuvre difficile à gérer.

Ce n’est pas tout, puisqu’un marché noir s’est également développé, notamment en ce qui concerne la Westvleteren. Certaines personnes achetaient la bière au prix de 2€ la bouteille, pour les revendre à plus de 10€ par bouteille, ce qui a suscité la colère des frères, comme ils l’expliquent à divers médias: «Ces pratiques sont diamétralement opposées aux valeurs de la communauté. Les frères veulent que le plus grand nombre puisse profiter de leurs bières trappistes à un prix normal et équitable.»

«Le brassage doit avoir lieu dans l’enceinte d’un monastère trappiste, doit être effectué par ou sous la supervision de moines trappistes, doit respecter le mode de vie monastique, en utilisant uniquement des ingrédients naturels et n’est pas à but lucratif», détaillent les religieux de l’abbaye.

Quelle réaction?

Dès lors, les moines de l’abbaye de Westvleteren ont décidé de se lancer dans la vente en ligne de ses bières afin de garder son indépendance et le contrôle de ces stocks.

Ils ne sont pas les seuls à avoir agi de la sorte, puisque les moins produisant la Chartreuse ont pris la même décision, en dépit d’une forte demande venue des Etats-Unis. «Plusieurs raisons à cette décision, à commencer par la préservation de l’équilibre de vie au monastère. Les moines prient et ont fait vœu de solitude, il ne faut pas impliquer plus de Pères dans la fabrication de la recette. Pour Chartreuse Diffusion, limiter les volumes permet également de garder une activité d’entreprise à taille humaine, de refuser la course à la croissance infinie, de préserver la biodiversité et de favoriser l’économie locale», expliquait le Figaro.

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