Pourquoi être Belge est-il devenu un phénomène de mode?

Nourriture, sport et culture, notre petit pays semble séduire le monde entier dans de nombreux domaines. Pourquoi être Belge est-il devenu un phénomène de mode?

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par
Marie Demaret
Temps de lecture 4 min.

S’il y a quelque temps encore, lorsque nous annoncions venir de Belgique lors d’un voyage à l’étranger, notre interlocuteur nous regardait d’un air circonspect, se demandant où cela pouvait bien être situé sur la carte, aujourd’hui il n’en est rien. Notre pays a acquis une jolie réputation à travers le monde.

Avecleur style particulier etleur convivialité, les Belges séduisent de plus en plus. On ne va pas se mentir, cette hype nous la devons à quelques grands noms, notamment dans l’univers musical, comme Stromae, Damso, Lous & the Yakuza ou plus récemment Pierre De Maere. De fait, la scène musicale belge s’exporte aujourd’hui bien au-delà de nos frontières. Angèle a, par exemple, enflammé la scène du très prestigieux festival californien Coachella et est clairement à la conquête des États-Unis. Chez nos voisins français, les artistes belges sont également sur le devant de la scène. Il suffit de revenir sur les Victoires de la musique de cette année, où nos Belges ont raflé la mise. «Je ne sais pas pourquoi nous sommes à la mode comme cela, je suppose qu’il y a une espèce de légèreté, on ne se prend pas trop au sérieux. Je dirai que nous sommes moins scolaires, plus libres», nous a révélé Pierre De Maere, l’un des lauréats. À ce sujet, Kid Noize, l’une des figures de proue de l’électro belge, a sa petite idée pour expliquer le phénomène. «Notre pays est super bien placé au centre de l’Europe. Ce mélange culturel et ce côté que l’on a à ne pas se prendre au sérieux, je pense que cela fait beaucoup dans l’histoire musicale de notre pays», nous a-t-il confié. En réalité, il n’existe pas de recette miracle derrière le succès de nos Belges. Nous pourrions simplement dire que ce côté décalé, décomplexé, très travaillé ou parfois complément déjanté répond aux attentes du public qui plus que jamais a besoin d’évasion dans un monde de plus en plus anxiogène.

Come on Belgium

La musique n’est pas la seule à séduire, le cinéma belge est aussi en pleine ascension. Encore une fois, merci à notre humour, autrefois considéré comme ringard. Celui-ci apporte un souffle d’air frais à l’univers de la comédie qui s’essoufflait petit à petit. Stéphane De Groodt, Virginie Efira, les frères Dardenne, François Damiens ou Benoît Poelvoorde, tant de grands noms dont nous pouvons être fiers, mais pas que. De fait, notre petit pays est de plus en plus sollicité pour ses films d’auteur. Lukas Dhont, et son film Close, a même réussi à être nommé aux Oscars cette année, une consécration.

Mais s’il y a bien un domaine dans lequel la Belgique a fait beaucoup parler d’elle ces dernières années, c’est le sport. Si la dernière Coupe du monde de la FIFA a été très décevante, nos Diables Rouges nous ont tout de même faitvibrés et rêvés. La génération dorée a réussi à se hisser jusqu’en demi-finale en 2018 grâce à des pointures de haut niveau telles que Kevin De Bruyne, Eden Hazard ou Lukaku. Dans une autre discipline, les Red Lions, anciens champions du monde, ont remporté la médaille d’argent de la dernière Coupe du monde de hockey. En athlétisme, Nafissatou Thiam a remporté le titre de championne du monde de l’heptathlon et plus récemment encore, un Belge, Luca Brecel, est devenu champion du monde de snooker.

Enfin, n’oublions pas Remco Evenepoel, champion du monde de cyclisme sur route.

Bref, la Belgique ne cesse de briller, et on peut véritablement parler de hype. Loin de nous l’envie de jouer les chauvins, mais il semblerait que cedésir de faire nos preuvesest poussé notre petit pays à mettre les bouchées doubles. Après tout, ce n’est pas pour rien que cette emblématique locution a fait le tour du monde: «De tous les peuples de la Gaule, les Belges sont les plus braves». Des efforts récompensés aujourd’hui. Espérons que le succès soit encore longtemps au rendez-vous.

La folie des produits belges aux États-Unis

Gaufres, frites, spéculos… La Belgique peut se vanter d’être très gourmande et cela fait craquer un autre pays de taille: les États-Unis. Si la pandémie a quelque peu ralenti la folle croissance du commerce international, le nouveau monde reste de loin la première destination d’exportation lointaine pour l’industrie alimentaire belge. Le secteur représente la somme colossale de 700 millions d’euros.

Le produit phare le plus sollicité est sans surprise la bière. Le savoir-faire belge reste reconnu outre-Atlantique, si bien que près de 1,7 million d’hectolitres de bières belges sont importés là-bas sur un total de 11 millions chaque année. La demande est telle que les Brasseurs Belges ont même inauguré en ce début mai la première Belgian Beer week dans différents endroits de Washington DC.

Notons que le chocolat fait lui aussi fondre le cœur des Américains. Ils sont les cinquièmes plus grands clients du secteur. À titre d’information, sachez que notre pays produit chaque année 800.000 tonnes de chocolat, rien que ça…

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