BD: Voici nos 5 coups de cœur du mois de septembre

Ça y est, nous sommes en octobre. L’occasion de jeter un œil dans le rétroviseur et de revenir sur les pépites qui nous ont marquées au rayon bande dessinée.

par
T.W.
Temps de lecture 4 min.

«Inoubliables» de Fabien Toulmé

On commence par le nouveau roman graphique de Fabien Toulmé, dont vous avez peut-être entendu parler avec la trilogie «L’Odyssée de Hakim». En cette rentrée 2023, il revient aux éditions Dupuis avec «Inoubliables», un recueil de six histoires vraies. «Les gens et leur vie me passionnent». En partant de ce constat, Fabien Toulmé est allé interviewer des hommes et des femmes ayant vécu des événements inoubliables pour qu’ils racontent leur histoire. Des parcours tantôt émouvants, tantôt dramatiques, toujours captivants. Un tome qui pourrait et qui devrait être, on l’espère, le premier d’une longue série.

«Inoubliables», de Fabien Toulmé, éditions Dupuis, 128 pages, 23 €

La Bibliothèque de Daniel Clowes – «Twentieth Century Eightball»

En septembre, et pour notre plus grand plaisir, les éditions Delcourt ont continué d’enrichir la Bibliothèque de Daniel Clowes. Cette fois, c’est 20th Century Eightball qui a les honneurs d’une réédition. Cet album initialement paru en 2002 aux États-Unis est une compilation de 45 histoires courtes publiées entre 1989 et le début des années 2000 dans les comics Eightball. En 2003, ce recueil lui avait d’ailleurs valu le prix Harvey du Meilleur roman graphique d’une œuvre déjà publiée. L’occasion idéale de se (re)plonger dans l’univers étrange et mystérieux de Daniel Clowes, l’un des auteurs les plus importants de la BD américaine.

«Twentieth Century Eightball», de Daniel Clowes, éditions Delcourt, 104 pages, 19,99 €

«Petit journal d’un gros fragile» de Jonathan Munoz

À l’approche de la quarantaine (Eh oui, désolé Jonathan, c’est déjà dans deux ans!), Jonathan Munoz a décidé de plonger dans son enfance et de transformer ses souvenirs en bulles, en cases et en planches de BD. Dans «Petit journal d’un gros fragile», il revient sur ses jeunes années, de 1987 à 1995. Le premier souvenir, les premiers traumas, les billes à la récré, le Club Dorothée à la télé, la GameBoy comme cadeau, «Maman j’ai raté l’avion» au vidéo club, sans oublier les frictions à l’école comme à la maison. Un album qui sent bon la nostalgie etune BD remplie d’humour et de tendresse qui parlera à toutes celles et ceux qui ont grandi dans les années 1990.

«Petit journal d’un gros fragile» de Jonathan Munoz, éditions Fluide Glacial, 56 pages, 13,90 €

«Joe» – Dans l’univers de Méto

Ne vous fiez pas à la couverture. Elle pourrait donner l’impression que Joe est un album sans âme réalisé en images de synthèse (ou quelque chose comme ça!). Clairement, ce n’est pas la partie la plus réussie de cette BD. Il suffit de la tourner pour comprendre qu’elle illustre plutôt mal les 70 pages qui suivent. Joe, c’est l’histoire captivante d’enfants et d’adolescents qui sont mystérieusement enlevés. Les autorités ne réagissent pas et pour cause, elles sont à l’origine de ces disparitions depuis que les familles de plus de deux enfants sont interdites. Joe est la dernière des trois histoires indépendantes et complètes tirées de l’univers du roman jeunesse Méto d’Yves Grevet. Pas besoin de connaître les romans pour apprécier cet album bien scénarisé et joliment dessiné.

«Joe – Dans l’univers de Méto», de Grevet et Conejero, éditions Glénat, 72 pages, 16,9 €

«La petite fille et le Postman» de Bertrand Galic et Roger Vidal

On termine ce petit tour d’horizon des pépites sorties en septembre avec «La petite fille et le Postman». Betrand Galic raconte l’histoire de Jenny, une petite fille qui a perdu sa maman dans le terrible tremblement de terre qui a frappé San Francisco en 1906. Désemparé, son beau-père va profiter d’une faille dans le règlement de la société postale pour envoyer l’enfant à l’autre bout du pays, comme s’il s’agissait d’un colis. Jenny va être prise en charge par Enyeto, un facteur amérindien. Un long périple les attend. «La petite fille et le Postman» est un road-movie original et envoûtant. Il devient encore plus troublant quand on apprend à la fin de l’album, photos d’archive à l’appui, qu’il s’agit d’une histoire inspirée de faits réels. Les magnifiques dessins de l’Espagnol Roger Vidal viennent rendre ce récit émouvant encore un peu plus magique. Et si c’était lui l’album de cette rentrée 2023?

«La petite fille et le Postman» de Bertrand Galic et Roger Vidal, éditions Vent d’Ouest, 104 pages, 19,5 €