On lit quoi? «Une révolution nommée Raspoutine»

Qui était vraiment Raspoutine? Dans «Une révolution nommée Raspoutine», Hernan Migoya interroge la vérité historique plutôt que la légende dans le tumulte de la pré-révolution russe pour livrer une réponse, sa réponse.

par
T.W.
Temps de lecture 2 min.

Ça raconte quoi?

Au cours de l’hiver 1916, dans une Russie en guerre, un homme étend de plus en plus son influence sur la famille royale: l’énigmatique Raspoutine. Homme de confiance de la tsarine Alexandra, celui que l’on surnomme le «Moine Fou» s’est déjà fait une réputation en raison de ses prétendus miracles et ses penchants dépravés. Il continue d’accueillir et de soigner les plus démunis dans sa résidence de Saint-Pétersbourg. C’est au cours d’une de ces séances qu’il va recevoir une jeune fille, Alissa. La fillette, qui doute de ses pouvoirs surnaturels, connaît son influence et lui demande d’intervenir pour empêcher que son père ne soit déporté! Intriguée par son intelligence fulgurante, Raspoutine fera tout pour l’aider. Mais pendant qu’il œuvre à l’extérieur contre l’antisémitisme grandissant et la guerre qui affame la population, de sombres rumeurs circulent dans les couloirs du palais… Raspoutine est devenu nuisible. L’aristocratie, mais aussi la droite ultranationaliste et l’Église orthodoxe veulent voir tomber ce fanatique idolâtré.

Ce qu’on en pense

Connaissez-vous Raspoutine? Son nom ne doit pas vous être inconnu. Mais savez-vous réellement qui se cachait derrière ce personnage? Le duo espagnol, composé de Hernan Migoya au scénario et de Manolo Carot au dessin, plonge les lecteurs dans la pré-révolution russe et revient à la fois sur la chute d’un homme et sur la naissance d’un mythe, quitte à prendre un peu de distance avec l’Histoire. Entre les scènes de sexe et la violence, «Une révolution nommée Raspoutine» n’est pas à mettre entre les mains des enfants. Mais auraient-ils vraiment envie d’en savoir plus sur la vie de ce gourou? Pas sûr. Les autres découvriront un récit envoûtant et superbement dessiné.

«Une révolution nommée Raspoutine», de Migoya et Carot, éditions Glénat, 72 pages, 15,5 €