Et si vos slips et vos culottes vous permettaient de faire pousser des tomates?

Désormais biodégradables et compostables, les sous-vêtements font leur révolution green.

par
ETX
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Et si vos petites culottes vous permettaient de faire pousser des tomates? Farfelue au premier abord, l’idée n’en est pas moins innovante pour faire face à la problématique des déchets dans la mode. Aux États-Unis, une marque révolutionne l’univers de l’underwear avec une matière intégralement compostable. Une façon de réduire les déchets textiles tout en donnant un coup de pouce à l’alimentation.

Aucune matière synthétique

Alors qu’une foule de pratiques émergent dans l’industrie de la mode pour réduire son impact environnemental, à l’instar de la location de vêtements, de l’occasion, ou de l’upcycling, une catégorie demeure problématique: les sous-vêtements. Chose liée à l’utilisation d’élasthanne, matière qui n’est pas recyclée, mais aussi au fait que la lingerie féminine et masculine n’est pas éligible à la seconde main. Résultat, en fin de vie, ces pièces viennent s’ajouter aux millions de tonnes de déchets textiles générées par l’industrie de la mode chaque année.

Un problème que la marque américaine Kent, fondée par la Canadienne Stacy Grace, a pris à bras-le-corps en ne proposant que des sous-vêtements conçus à partir de matériaux naturels qui pourraient – à terme – retourner dans la nature. Autrement dit, de la lingerie compostable. Plus concrètement, l’entreprise a fait le choix de laisser les matières synthétiques de côté – élasthanne, nylon, polyester, spandex – et de se concentrer sur une matière naturelle et biologique noble, le coton Pima.

Le secret? Le coton Pima

Également surnommé «soie d’Amérique du Sud», le coton Pima est une fibre naturellement écologique cultivée au Pérou, offrant de multiples avantages, dont l’absence de pesticides, de microplastiques, et de produits chimiques, et – on l’a vu – son caractère compostable, permettant de réduire les montagnes de déchets qui ne cessent de s’accumuler dans certaines régions du globe, dont l’Afrique.

De plus en plus de marques s’y mettent

Basé à Los Angeles, Kent propose des sous-vêtements, des T-shirts, et des crop tops, pour hommes et femmes, entièrement recyclables et biodégradables. Et lorsque ceux-ci sont usés, il suffit de les planter. Aussi étrange que cela puisse paraître, planter votre culotte ou votre string, c’est selon, leur permettra de se métamorphoser en terre en seulement 90 jours. Une avancée considérable qui devrait inspirer plus d’une marque, bien que le coton Pima, biologique de surcroît, soit encore une matière très rare.

Kent n’est pas la seule marque au monde à proposer de la lingerie biodégradable. C’est aussi le cas de la griffe australienne Bella Eco, ou de Calida qui a proposé une première collection de vêtements et sous-vêtements biodégradables confectionnés à partir de tissus en cellulose.

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