Claes Bang: «Ce n'est qu'en me préparant vraiment à ce film que j'ai vu à quel point mes personnages sont proches. C'est comme si le Christian de The Square' avait mal tourné. Comme s'il avait reçu quelque part un job important, avait détourné des fonds, s'était fait prendre et voyageait maintenant pour donner ici et là des conférences sur l'art. La grande différence toutefois, c'est que James, l'homme que je joue dans The Burnt Orange Heresy', est nettement plus froid et cruel. Son énorme ambition détruit tout.»
«Je n'irais pas jusque là. Le monde de l'art a aussi beaucoup de belles choses à offrir. J'aime bien me rendre à la Biennale de Venise, par exemple. J'ai énormément de plaisir à découvrir dans chaque pavillon un art totalement différent. Tantôt je le trouve fantastique, tantôt ce n'est pas mon truc. L'art véritable vous ouvre les yeux et vous donne une nouvelle perspective sur le monde. Mais dans ce film, c'est tout de même le cynisme qui domine. Le message est Ne vous fiez pas toujours au hype. Faites-vous votre propre opinion'. Cela me fait penser à ce conte de mon compatriote Hans Christian Andersen, Les habits neufs de l'empereur'. Personne n'ose dire que l'empereur ne porte pas d'habits du tout.»
«Formidable. C'est un homme très gentil et très facile. Un Anglais très simple en fait. Très modeste aussi. Pour The Square', il y avait beaucoup d'acteurs non-professionnels, et Mick s'est comporté exactement de la même manière. Il a dit carrément que la comédie n'était pas son biotope et que toute aide serait la bienvenue. Cela a donné un bel esprit collectif sur le plateau. Je dois avouer que j'étais nerveux au départ, surtout quand j'ai appris que Mick Jagger et Donald Sutherland seraient mes partenaires de jeu. Je me suis demandé combien d'icônes ils pouvaient mettre dans un seul film. Mais Mick et Donald m'ont très vite mis à l'aise.»
«Tout d'un coup, j'ai reçu plein de propositions dont je n'avais jamais osé rêver avant. À ce moment-là, j'ai décidé d'en profiter au maximum. Un bon scénario se reconnaît tout de suite, et je saisis tout simplement toutes les occasions qui se présentent. Cinéma, télévision, théâtre, peu importe. Si je trouve que c'est bon et que cela cadre dans mon emploi du temps, alors je fonce. Le résultat, c'est que depuis 'The Square', je n'ai pas arrêté une seconde, mais cela en vaut la peine. Je veux que la machine ne s'arrête pas. Qui sait, je n'aurai peut-être plus ces possibilités demain.»